Magazine Poésie
Les vacances sont là et tout est calme. Dans les couloirs, il n'y a plus que le souvenir de ceux qui se reposent en famille, les portes restent closes, le silence devient pesant. La vie semble suspendue, retenue par le temps. Une vie qui paraît débuter, bruisser, mais dont les personnages ne sont pas encore arrivés. Avec un habitant pour quatre mille mètre quarrés, nous gardons le vide. Hier encore, la cafette retentissait de rires et de chahuts, les garçons souriaient aux filles et les chefs arboraient des airs de personnes affairées, et là, plus rien. Ce matin, la vie s'est arrêtée, d'un seul coup. Mais peut-être est-ce un tour de ces maudits très hauts champs magnétiques, du jamais vu, un must de la technologie qui image notre corps pour notre bien ? Nous auraient-ils fait franchir un espace temps durant la nuit, épargnant seulement quatre personnes, ce qui expliquerait cela ?