Agression de trois journalistes enquêtant sur une école coranique (12 mars 2004)
Reporters sans frontières condamne avec la plus grande fermeté ce comportement inacceptable envers des journalistes qui ne faisaient qu’exercer leur métier. L’organisation demande que ces agressions soient sanctionnées de manière exemplaire afin de ne pas créer un sentiment d’impunité chez ceux qui utilisent la violence pour empêcher les journalistes d’enquêter sur des sujets particulièrement sensibles.
Selon le rédacteur en chef de l’émission, Paul Moreira, quatre ou cinq membres de l’école coranique, installée dans un château à Grisy-Suisnes (Seine-et-Marne), s’en sont pris à l’équipe de tournage, qui filmait le bâtiment depuis la rue. M. Moreira a indiqué que les journalistes enquêtaient depuis six mois sur le mouvement Tabligh (musulman, piétiste et prosélyte). Le reportage, auquel les membres de l’école avaient refusé de participer, doit être diffusé en avril.
Alors que le cameraman et le journaliste n’ont été que légèrement blessés, Jérôme Florenville, frappé à coups de manche de pioche, a été hospitalisé d’urgence pour des fractures multiples du nez et de la paroi orbitale. Il doit être examiné par des spécialistes afin de déterminer si le nerf optique et la rétine ont été touchés. Si tel est le cas, il risque de perdre l’usage de son œil.
Cinq agresseurs ont été interpellés par la gendarmerie de Coubert. Les journalistes et Canal + ont porté plainte.
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