Pendant ce mois d'Août où je ne serai pas là, je vous propose d'aller à la rencontre d'autres blogs et
pour ouvrir la série des "guest star", c'est chez Thaddée que je vous invite. Pour faire sa connaissance, voici le texte "chemins de corde" qui est de circonstance puisque je devrais être amenée à en passer quelques uns ;-).
L'accés à son blog est normalement "privé" mais elle vous ouvrira son blog pour quelques jours jusqu'au 7 Août, si vous vous y plaisez, laissez lui un comm pour qu'elle vous donne les codes
;-)
Il y a des moments dans la vie qui sont comme des passerelles au-dessus du vide. La traversée est infiniment périlleuse. Derrière est le passé. Devant,
l'avenir. Le présent se réduit à ce frêle pont de corde au-dessus de l'abîme. On recule, on avance. On se fige. On a peur de tomber.
La traversée se fait seul, parce que la passerelle est si fragile...
Pas question de retourner en arrière. On n'a plus rien à y faire. Il faut absolument aller de l'avant. Mais vers quoi ? Tout est si loin, tout est si flou. C'est encore un rêve, un pays
imaginaire.
L'avenir n'existe pas tant qu'on n'a pas traversé la passerelle.
On se doute à quoi il ressemble et ça fait un peu peur parce qu'on n'est pas encore de force à changer les choses. On sait qu'il va falloir se battre pour se faire une place et survivre.
Sur la montagne, juste en face, attend quelqu'un dont la silhouette enveloppée de brouillard est l'ombre d'un grand oiseau de nuit tout investi d'augures et d'augustes bontés. Elle dit
: ne regarde pas
derrière, ne regarde pas en bas. Regarde-moi. Avance.
Et j'avance au-dessus du vide en me cramponnant aux cordes, tout ne tient qu'à un fil, tout
ne tient qu'à cette voix qui me répète : avance. Tu vas y arriver. N'aie pas peur, je suis là.
Je ne suis qu'à deux pas de toucher terre.
...Attends-moi.
Thaddée