Comment survivre sans sorbetière (l'été) ?
Une déferlante de recettes toutes aussi alléchantes les unes que les autres nappe la blogosphère culinaire d'un délicat nuage de (sucre) glace. Je ne me situe pas au-dessus de ce nuage, je suis donc moi aussi bien aux prises avec la moiteur ambiante, pourtant il m'est difficile de jouer à armes égales. En effet, mon handicap 2008 semble incontestable : je suis sorbeto-déficiente pour parler politiquement correct. En d'autres termes, parmi les équipements électroménagers in-is-pen-sa-bles dans une cuisine, la mienne ne compte pas la sacro-sainte sorbetière, et, croyez-moi, j'en souffre, enfin particulièrement ces jours-ci. Cet épisode du martyre a atteint son paroxysme depuis que j'ai renoué avec l'intense saveur non surfaite des sorbets maison dans un très bon restaurant jurassien par un soir de juin qui proposait mangue-griotte à se damner.
Les esprits pratiques me rétorqueront quid du passage à l'acte très en vogue en juillet : en acheter une ? Ah, en bonne foodista, j'y ai bien pensé, car comme toute fashionista, les soldes ne me quittent plus, seulementil y a un hic. Ma cuisine est pleine comme un oeuf, vrai de vrai, alors avec cette acquisition supplémentaire je ressemblerais à un éléphant dans un magasin de porcelaine. Impossible pour l'heure. Je prend mon mal en patience et rivalise d'astuces pour contrer ce manque, outre la fréquentation assidue des artisans glaciers.
Les alternatives ne sont pas légion, mais notons celles qui prennent du galon : granité au citron, soupe de fruits, yogurts fait maison (nécessitant l'appareil idoine). On plébiscite toujours et encore le sans cuisson et on fait la part belle aux smoothies, salades de fruits frais, milk-shakes et gazpachos.