Dirt, saison 2

Deuxième et malheureusement dernière saison pour Dirt, série produite et interprétée par Courteney Cox, sur le milieu des journaux people. L’annulation du show fait assez froid dans le dos : la série avait été victime d’une baisse d’audience et de la grève des scénaristes mais étant donné sa popularité et ses bonnes ventes internationales, rien ne laissait présager un arrêt si brutal. Dirt s’en va donc avec un goût d’inachevé, nous laissant complètement en plan alors que de nouvelles intrigues alléchantes pointaient le bout de leur nez.

Quoi de neuf dans ces nouveaux (et derniers) épisodes ? Bonne nouvelle déjà : Don Konkey (Ian Hart) va mieux. Il parvient à s’éloigner de ses crises de schizophrénie et pour la peine le spectateur n’a plus à se farcir toutes ces scènes kitsch et de mauvais goût. Se sentant mieux dans sa tête et dans ses pompes, le personnage n’en reste pas moins sensible et attachant. Mais on le sait bien, ce qui fait le sel de Dirt c’est avant tout Courteney Cox dans le rôle de la redoutable bitch Lucy Spiller. Là encore, bonne nouvelle : les explications (ou plutôt justifications) sur le fait que Lucy soit une femme aussi dure et parfois cruelle ont disparu. Lucy est un personnage capable de la plus grande cruauté et ténacité mais elle a aussi, comme tout être humain, ses points faibles. Remise d’une grave attaque (l’actrice Julia Malory avait tenté de la tuer à la fin de la première saison), Lucy ne met pas beaucoup de temps avant de reprendre les commandes de son journal à scandales. Toujours prête à tout pour avoir un scoop, elle nous prépare encore de jolis coups de vice dans la joie et le cynisme le plus total.

Cette deuxième saison montre notre héroïne sous un nouveau jour. Alors que dans la première saison, Lucy préférait passer ses soirées avec un vibromasseur, cette année les hommes prennent davantage de place dans sa vie et donc dans son lit. Entre un séduisant golden boy et son béguin pour l’acteur Holt Mac Laren (journaliste people/acteur de cinéma : couple impossible et donc très excitant), Spiller va devoir faire des choix…

Plus que jamais, le show dévoile le côté superficiel et crétin du monde des médias et des stars en tous genre du show biz, menant des vies cachées, débauchées ou bien prêtes à tout pour attirer l’attention. Les scénaristes s’inspirent de stars connues (Paris Hilton, Britney Spears) pour créer leurs personnages et les clins d’œil au monde réel ne manquent pas. Incisive,drôle , parfois trash : Dirt est une fiction impertinente, un bon guilty pleasure qu’on aura bien de la peine à laisser en cour de route. Il semblerait malheureusement que l’on n'ait pas le choix…