Neal Cassidy est passé en rêve au volant d'un autobus ennuagé.
Je me rappelle un job que j'avais choisi volontaire de quitter plus jeune. J'avais passé une entrevue afin de travailler chez Astral Téléréseaux, pour la télévision, mais on avait choisi de m'engager pour mettre sur pieds le service à la clientièle des chaines Super Écran et du Canal Indigo( la télévision de films sur commande) leur appartenant. je souhaitais quitter le SAC. Mon erreur avait été de ne pas leur dire en entrevue. Non seulement je ne pouvais que m'emmerder à recevoir les appels de quiconque, mais quand une boss m'avait donné une mission axée sur le marketing et "le plus d'abonnements possible", je lui avait fait savoir très rapidement que je n'étais pas son homme.
Mais comme j'était nouveau père, on avait eu pitié de ma décision et on avait choisi de faire comme si j'avais été limogé. Pour que je gagne un peu de sous quand même dans ma nouvelle recherche de travail. Et on m'avait payé un cours de "replacement" au travail. Un cours un peu insultant qui me plaçait avec des gens qui avaient été limogés pour vrai et qui avait honte d'être là où ils étaient. Qui ne l'avaient pas choisi. Qui avait été fragilisés par la situation nouvelle et qui était peut-être désorienté. Qui était probablement l'unique point commun avec moi, j'étais nettement beaucoup plus jeunes qu'eux/elles, et je ne faisais pas pitié du tout. Je sentais que je n'attirais pas beaucoup la sympathie vu ma jeune vingtaine. La dame avait ouvert en disant "personne d'entre vous n'a choisi ce qui vous arrive et vous ne vouliez pas être ici. Rien n'était plus faux, j'avais choisi ce qui m'arrivait. Mais c'était vrai, je n'avais pas tellement envie d'être là où j'étais.
Quand plus loin, dans un exercice, on a demandé que serait un défaut d'employé au travail, que quelqu'un a dit "d'être rêveur", que tout le monde s'entendait là-dessus, je choisissais sur-le-champs que c'était aussi la dernière fois que j'assistais à cette connerie. J'étais chez les mauvais robots.
Le rêve, c'est la carotte face aux ânes que nous sommes, égarés sur cette planète.
Vendredi dernier, nous sommes allé au Palais des Congrès y voir, que dis-0je, y expérimenter l'exposition Recharger/Unwind présentée par Oasis Immersion. Une visite immersive régénérative assez extraordinaire offrant trois pièces dans les lesquelles nous passions, s'installions sur des petits bancs rotatifs ou nous couchions simplement au sol, afin de mieux voir, entendre et sentir ce qui était projeté sur les murs. Des oeuvres d'absolument partout dans le monde, du Canada, mais issu aussi de la Turquie en passant par la France.
Un véritable voyage planant qui nous propose de complètement relaxer dans la première salle, la salle qui m'a fait le plus d'effets, une fois le cycle de sons et d'images reçus, on peut choisir de le revivre à nouveau ou de simplement quitter la salle pour passer à la suivante.
La seconde est construite sous le thème de la stimulation, est donc, comme son thème l'indique davantage vibrante et nous transporte autrement.
La dernière est plus longue et je ne me rappelle plus son thème car rendu-là j'avais décollé. Je planais. J'étais en lévitation.
Plusieurs fois, j'ai eu l'impression de naviguer en plein rêves. Parfois dans mes propres rêves du passé. Des mouvements d'eau nettement visités par ma personne dans mes rêves. Des accumulation de matières orangées qui grossissent et grossissent davantage, visité par le passé dans mes rêves aussi. À un certain moment, j'ai pensé furtivement que l'apparition de formes humaines serait approprié et comme si on avait eu la même impression pendant la création, est aussitôt apparu des corps d'hommes et de femmes tombant dans l'eau, se dirigeant lourdement dans les profondeurs maritimes. Un effet d'apesanteur assez formidable.
L'absolue impression que nous avions traversé un capteur de rêves. Très agréable sensations.
C'était une merveilleuse manière d'occuper un vendredi et d'ouvrir la fin de semaine.
Pour les gens de Montréal et les environs, je vous empresse de vous faire plaisir. De vous recharger sur place.
Planer dans ce qui terrorise tant les gens d'affaires. Des gens tristes qui ne rêvent jamais.