Je suis très critique avec Nicolas Sarkozy et son gouvernement. Et avec la droite en général. Mais la remise en liberté de Marina Petrella, à la demande de Rachida Dati, ministre de la Justice suivie par la Chambre d'instruction de la cour d'appel de Versailles est un geste humanitaire qu'il faut saluer.
Marina Petrella, ancien membre des brigades rouges, vit en France depuis 1992. Elle a fui l'Italie où elle risquait d'être emprisonnée et est venue en France où le président François Mitterrand avait garanti la liberté des « désespérés » de l'extrême gauche à diverses conditions qu'ils s'étaient engagés à respecter.
Malheureusement, les successeurs du président socialiste ne se sont pas sentis liés par cette parole qui engageait pourtant la France. La chasse aux anciens brigadistes a été ouverte et Marina Petrella, sous la menace d'une extradition dont le décret a été signé par François Fillon, a décidé de se laisser mourir.
Ses deux enfants, ses médecins, son avocat, Me Irène Terrel, ont demandé à Nicolas Sarkozy de faire un geste. Le président de la République l'a fait. On ne peut que s'en féliciter. Marina Petrella reste menacée par le décret qui a été attaqué devant le Conseil d'Etat mais elle sera libre de retrouver son domicile (et ses enfants) après son hospitalisation. Elle ne doit pas quitter l'ïle de France et devra pointer chaque semaine au commissariat d'Argenteuil où elle habite.