Bien sûr, les relations entre Alberto Giacometti et André Breton n’ont pas toujours été au beau fixe. C’est Giacometti qui a voulu la rencontre par admiration pour Breton, mais cette admiration ne l’a pas empêché de sortir du mouvement surréaliste pour travailler les portraits. Breton et ses fidèles l’en ont condamné. Mais ils se sont retrouvés et cette exposition montre bien ce parcours et l’importance qu’a eue Giacometti pour Breton (qui a demandé pour sa tombe un polyèdre, comme celui que Giacometti a travaillé à la mort de son père). Parmi les oeuvres exposées, photos, carnets, autographes, celles qui lient les deux hommes importent le plus : autour de L’amour fou, le polyèdre, les crânes, les mains vides, et cette Boule suspendue, en bois, dont je n’avais jamais vu que la version en plâtre.
L’ouvrage publié par la Fondation Giacometti est encore plus riche de documents et informations.