Magazine Journal intime
Il lève la tête et contemple l’absence de ciel. C’est un de ces matins d’hiver posé là par oubli, ou par paresse, un matin rempli de lourds nuages abscons, emberlificotés les uns dans les autres. Et ce matin-là va durer jusqu’au soir, sans espoir de rémission car pour les ouragans, la ligne de démarcation se trouve à des milliers de kilomètres plus à l’ouest. Les aspirateurs célestes ne présentent aucun caractère divin, tout est une affaire de chaos, exactement comme dans le livre d’Artaud qu’il a commencé à lire dans la nuit.