elle avait ouvert l’asile de ses yeux
à l’infinie tristesse humaine
sur ces lacs lumineux
le pour et le contre livraient leur combat naval
mystérieusement
des cygnes et des signes y évoluaient
Matinale odeur du pain dans les sentiers
le blé rend son dernier soupir
sur les lèvres ensoleillées
dents au goût de lilas
Apparition florale
elle heurte la lumière
elle a le
Dernier Mot
cet oiseau volant noir
et le ciel harassé abandonne l’orage.
***
Léo Malet (1909-1996) – Poèmes surréalistes (1975)