Lorsqu’il prit la parole en visio-conférence devant ses huit mille collaborateurs, il eut le trac un instant puis son assurance naturelle reprit le dessus. Il utilisa la novlangue d’Orwell, comme tous ceux qui de nos jours se sentent tenus de parler. Je veux faire danser l’éléphant, dit-il, résumant son ambition de rendre la multinationale plus souple.
Au même instant, dans une décharge à ciel ouvert d’Inde, un éléphant se retrouva prisonnier d’un immense sac poubelle emmêlé entre ses défenses. Et le vent souffla si fort qu’il gonfla le sac et que, pendant un instant, il se mit à voler.