Je mords ma lèvre
Sanguinolente
Dans cette forêt où la faim
En toute saison
Reste la même
Derrière mes fenêtres dévêtues
L’œil inquiet
Se pose sur les ombres
Me tenir fin prêt
Toujours en quête de la flamme
Égarée parmi les dernières gerçures de l’été
Cette chaleur somnolente
Hors de portée
Que faire sinon prier
Déguiser mes pensées
Attendre patiemment
Que l’ange sorte du bois
Puis lui clouer les ailes
Qu’il souffre assez
Pour ranimer ce poème
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