Voilà une phrase bien banale. Vous l’avez certainement entendu à plusieurs reprises. Et pourtant, dans un cas particulier, elle fut porteuse de mauvais augures. Plus précisément, porteuse d’anciens mauvais augures.
Cette phrase bien anodine a été prononcée par le kaiser Guillaume II en 1918 après la fin de la Première Guerre mondiale.
Guillaume II veut tout simplement dire que, la guerre qui vient de s’écouler, celle que l’on appelle pudiquement la Grande Guerre, il ne l’a jamais voulu.
À moins qu’il ne voulût dire, qu’il désirait bien une guerre, mais pas celle-ci.
Je ne l’ai pas voulu, voilà, en quelques mots, misérablement résumée, des millions de morts.
Pas le moindre regret.
Alors, dites-nous Guillaume II, qu’est-ce que vous n’avez pas voulu ?
Vous n’avez pas voulu, certainement, les millions de morts.
Vous n’avez, certainement pas voulu, la guerre des tranchées.
Et je crois que vous serez tout à fait d’accord avec moi en affirmant que vous n’avez pas voulu non plus les gueules cassées, les orphelins, les veuves, les robes de mariée d’une blancheur immaculée qui resteront accrochés à des clous rouillés.
Vous n’avez certainement jamais voulu tout cela.
Et pourtant, en 1914, au mois d’août, devant des parlementaires, la poitrine bombée, vous parliez de glaive et de combat.
Et lorsque vous parliez de paix, en fait, vous ne l’aviez jamais voulu, elle.
Je ne l’ai pas voulu
En fait la phrase exacte dite ou écrite par Guillaume II était :
Nous n’avons pas voulu cela, Das haben wir nicht gewollt, la date exacte reste imprécise
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