Beaucoup de remarques, qui se veulent philosophiques, tombent à plat. Les personnages paraissent, souvent, des extraterrestres. Différence culturelle ? Traduction malheureuse ?
Pour le reste, c'est, effectivement, une soif d'amour. Mais peut-être aussi une interrogation sur ce qu'est l'amour. Ici c'est un dialogue de sourds, dans lequel l'autre est, essentiellement, une chose. L'individu est mû par ses impulsions.
J'en étais venu à penser que la morale était une invention occidentale. Mais un personnage, d'ailleurs à qui je n'aurais pas prêté de tels sentiments, m'a détrompé, au dernier moment. Mais pas très vigoureusement.
Si bien que le mieux que l'on espérer l'amour
, c'est la disparition de l'autre. Au moins cela apporte un peu de calme.
Détail surprenant : le livre est écrit juste après la guerre. Mais, on en parle à peine. Et comme s'il s'agissait d'un événement sans grande importance. Un personnage envisage même d'entrer dans la marine, s'il y a une nouvelle guerre. Mais pas pour la gloire. Parce que ce serait l'occasion de changer de condition. Et sans apparemment avoir la moindre conscience du danger encouru.