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quel que soit ce que vous voulez commander. Ca ne vous coûtera pas plus cher, c’est livré en 24h et c’est une bonne façon de supporter le blog.Suunto poursuit le renouvellement du hardware de sa gamme de montres GPS. Après la très réussie Suunto 9 Peak, la question était de savoir si la suivante serait une nouvelle Suunto 5 ou une nouvelle Suunto 7. Hé bien c’est une Suunto 5 Peak.
Le choix de ce nom peut paraitre surprenant. Pour commencer, Suunto 5 Peak laisse évidemment entendre que c’est une évolution de la Suunto 5, comme la Suunto 9 Peak était une évolution de la Suunto 9 Baro. Ce n’est pas une Suunto 6. Ca, ça parait logique. Par contre, le suffixe ‘Peak’ a jusqu’à maintenant toujours été utilisé pour une montre GPS haut de gamme orientée montagne (Ambit3 Peak et Suunto 9 Peak). Or, la Suunto 5, c’est plutôt du milieu de gamme ou même l’entrée de gamme des montres GPS Suunto, notamment parce qu’elle est dépourvue d’altimètre barométrique.
Donc, pour beaucoup de fans de la marque, l’association Suunto 5 et Peak semblera quelque peu contre-nature. Elle aurait pu s’appeler ‘Pro’ ou ‘Plus’, mais c’est finalement Suunto 5 Peak.
Malheureusement, la Suunto 5 Peak ne s’accompagne d’aucune nouvelle fonctionnalité sportive. Prenez une Suunto 3 et une Suunto 5, mélangez et vous obtenez une Suunto 5 Peak.
Test Suunto 5 Peak : le verdict
Un design réussi pour une montre cardio GPS multisports à destination des sportifs qui font tout sauf de la montagne, avec une assistance évolutive pour l’entrainement cardio.
POUR
Assistance à l’entrainement
Légère
Suivi des ressources
Outils de navigation CONTRE
Petit écran
Fonctionnalités connectées limitées
Ce qui est nouveau sur la Suunto 5 Peak
La Suunto 5 historique ayant reçu toutes les nouvelles fonctionnalités par mise à jour jusqu’au 28 septembre 2021 (contrôle de médias, nouveaux écrans SuuntoPlus, watchfaces, navigation turn by turn, etc), il n’y a finalement pas beaucoup de différences avec cette Suunto 5 Peak, si ce n’est au niveau du design :
- Boitier plus compact (43 x 43 x 10,6mm)
- Plus légère (-27g)
- Lunette en métal
- Etanchéité IPX8
- Bracelet de la Suunto 9 Peak (avec un téton au bout)
- Snap to route
- Mise à jour via Bluetooth et l’application Suunto
- Moins chère
Présentation de la Suunto 5 Peak
Elle remplace : Suunto 5
Au-dessus dans la gamme : Suunto 9 Peak
En-dessous dans la gamme : Suunto 3
J’ai eu une impression bizarre la première fois que j’ai eu la Suunto 5 Peak entre les mains. Donc je vais commencer cet article de test par parler de son positionnement sur le marché des montres GPS tel que vise Suunto.
Suunto est une marque historiquement très orientée outdoor. Pour tenir cette ligne, ils s’appuient sur la Suunto 9 Peak. Cette dernière étant déjà très compacte (boitier de 43mm de large), le positionnement qu’avait adopté la Suunto 5 en tant que montre GPS de milieu de gamme, plus petite et moins bardée de capteurs que la Suunto 9 Baro n’est plus tenable par la Suunto 5 Peak.
Donc le marketing de Suunto a décidé de viser avec la Suunto 5 Peak le segment des sportifs plus urbain, qui ne font de l’outdoor qu’occasionnellement. Sur ce segment, la marque propose 2 montres GPS : la Suunto 7 plus connectée (smartwatch Wear OS) et la Suunto 5 Peak comme montre polyvalente. Les athlètes passionnés d’outdoor se tourneront d’emblée vers la Suunto 9 Peak, que ce soient les hommes ou les femmes.
Revenons à ma première impression bizarre, qui s’est doublée d’une impression de déjà-vu. Non pas que la Suunto 5 Peak ressemble à la Suunto 5 mais lorsque j’ai reconnu des éléments de la Suunto 3 : boitier, capteur cardio optique, connecteur de recharge, écran. Je dois dire qu’après avoir testé la Suunto 9 Peak, je ne m’attendais pas à retrouver des éléments de 2018 dans une nouvelle montre GPS qui sort début 2022.
On va maintenant détailler tout ça.
La Suunto 5 Peak reprend donc un format compact avec un boitier de 43mm de large pour un poids total de 39g. C’est à peu près le format des Forerunner 245, Pace 2 et Ignite 2, les petites montres GPS passe-partout.
La finition est vraiment parfaite. Le verre minéral et la lunette en métal sont parfaitement ajustés. On reconnait-là la qualité de l’assemblage en Finlande propre à la marque. D’ailleurs, je préfère cette nouvelle lunette que celle, plus arrondie, de la Suunto 3.
Au milieu de ce boitier de 43mm, Suunto a logé un écran transréflectif de 28mm. C’est petit par rapport au standard actuel de 30mm. Il y a donc une large bande noire entre le bord de l’écran et la lunette. Selon la watchface pour laquelle on opte, cette bande noire est très visible (notamment lorsqu’il y a un élément de la watchface qui s’affiche en cercle). Ce qui est dommage, c’est que la résolution de 218 x 218 pixels de cet écran ne permet pas d’avoir de beaux rendus. La pixélisation est visible sur certains dégradés ou certaines couleurs comme le gris.
C’est dommage parce que l’aspect visuel du design est très beau mais est quelque peu gâché par cet écran. Certes c’est le même écran que sur l’ancienne Suunto 5 mais pour le même prix, je pense que pas mal de sportifs urbains risquent de se tourner vers une montre GPS low cost asiatique avec un écran AMOLED qui fait plus ‘montre connectée’.
Le boitier répond à la norme d’étanchéité IPX8. Concrètement, c’est pas trop étanche. Elle résiste à la pluie, la sueur, à une immersion de 30 minutes sous 2 mètres d’eau, mais elle n’est pas aussi étanche que l’ancienne Suunto 5 (étanche à 50m).
Au dos du boitier, on retrouve le capteur cardio optique rectangulaire de Valencell et 4 plots pour la recharge. Le changement de capteur cardio optique de la Suunto 7 a été imposé par le choix de Wear OS, mais j’avoue ne pas comprendre pourquoi Suunto n’a pas repris le nouveau capteur cardio optique de la Suunto 9 Peak, qui fonctionnait très bien. Ca veut aussi dire aussi qu’il n’y a pas de capteur d’oxygénation sanguine (SpO2).
La puce GPS propose 3 modes de fonctionnement : GPS, GPS+GLONASS, GPS+Galileo, GPS+Beidou. J’exclue le QZSS puisque ce système de géopositionnement ne fonctionne qu’au Japon et en Australie.
Sans trop de surprise, c’est un altimètre GPS qui équipe la Suunto 5 Peak. Moins précis que l’alti baro de la Suunto 9 Peak pour mesurer les dénivelés, mais probablement suffisant pour les sportifs cibles.
Parmi les autres capteurs que l’on peut trouver sur les montres GPS, on notera l’absence de boussole. Ce choix n’est pas anodin puisqu’il a pour conséquence de compliquer le guidage en mode suivi d’itinéraire.
On peut également coupler en Bluetooth les capteurs externes suivants pour une séance de sport :
- Ceinture cardio
- Foot pod
- Capteur de puissance Stryd
- Capteurs pour le vélo : cadence, puissance
Les alertes se font soit par vibrations, soit par son.
La Suunto 5 Peak reprend le même bracelet que la Suunto 9 Peak (22mm avec système de remplacement rapide sans outil). Le passant qui doit tenir le bout du bracelet et qui a souvent la fâcheuse tendance à se casser a été remplacé par un téton en métal qui vient se clipser dans le bracelet. Je trouve ce système fiable et esthétique.
La Suunto 5 Peak adopte le fonctionnement post-transition numérique de Suunto, à savoir exclusivement couplée à l’application Suunto installée sur un smartphone. Toutes les synchronisations se font donc par Bluetooth, mais aussi les mises à jour. Elles seront téléchargées et installées en tâche de fond la nuit.
Mais pas de Wifi.
La présentation des widgets n’a pas changé et je dois dire que j’aime bien le design des présentations. Parfois, ça demande un peu d’habitude, car on peut passer de l’écran 1 à l’écran 2 par une pression du bouton central mais il faudra appuyer sur bas pour passer de l’écran 2 à l’écran 3. Mais à chaque fois, de petites flèches indiquent les mouvements possibles.
Vers le bas, on a toutes les widgets présentant les statistiques d’activité :
- Cardio : FC, graphique sur les 12 dernières heures, FCmin, calories/h
- Ressources : stress, graphique d’évolution des ressources sur 16h
- Pas/calories : pas, calories actives, calories total, graphique sur la semaine
- Charge d’entrainement : durée hebdomadaire d’entrainement, temps de récupération, programme de la semaine
- Sommeil : durée, différence par rapport à l’objectif, graphique sur la semaine, FCmoy pendant la nuit
- Niveau de forme : VO2max, âge de forme physique
Un appui long sur le bouton central ouvre les réglages de chaque widget en particulier.
Vers le haut, on a les widgets qui appellent une action plutôt qu’une consultation :
- Exercice : enregistrer une séance de sport
- Navigation : POI, itinéraires, snap to route, coordonnées GPS
- Journal : séances enregistrées
- Chronomètre / compte à rebours
- Paramètres
La Suuto 5 Peak est une montre GPS running polyvalente, au sens où elle propose environ 80 profils sportifs (autant dire que tout y est, du trail à la natation en eau libre, en passant par le ski de fond et le triathlon), plus la possibilité de créer des profils personnalisés depuis l’appli Suunto. C’est une évolution par rapport à la Suunto 5. L’enregistrement d’une séance multisports est encore possible manuellement en cours d’activité par un appui long sur le bouton en haut à droite. Mais ça oblige à aller chercher le prochain profil sportif dans la longue liste de profils.
La présence d’algorithmes physiologiques de Firtsbeat sur la Suunto 5 Peak peut surprendre. Pour commencer, certains seront surpris que Suunto continue de payer des licences à Firstbeat alors que cette entreprise a été rachetée par Garmin. Mais ceux qui seront les plus surpris sont sans aucun doute les possesseurs de Suunto 9 Peak lorsqu’ils réaliseront que ces algorithmes sont absents de leur montre GPS pourtant positionnée plus haut en gamme.
Il s’agit des algorithmes de Ressources (autrement appelé Body battery sur les montres cardio GPS Garmin) et de l’assistance évolutive à l’entrainement (qui établit chaque semaine un programme d’entrainement cardio personnalisé en fonction des performances du porteur de la montre).
Après réflexion, ce choix est en phase avec la segmentation de la gamme de montres GPS Suunto. La Suunto 9 Peak est une montre GPS qui se destine aux sportifs plus outdoor ou plus expérimentés, qui n’ont pas besoin de cet outil parce qu’ils sont déjà capables de gérer leurs entrainements seuls. Alors que sur la Suunto 5 Peak, qui se destine plutôt aux sportifs plus occasionnels (mais qui auront peut-être l’envie de faire un marathon une fois dans leur vie), cette aide peut se révéler utile.
Petit à petit (lentement pour certains), Suunto fait évoluer le panel des outils d’entrainement :
- Fractionné depuis la montre
- Zones d’intensité cible (FC ou allure)
- Objectif (durée, distance)
- SuuntoPlus : climb, ghost runner, loop, sprint
- Tour auto (distance)
- Pause auto
- Sensation (RPE)
L’analyse des performances s’améliore également :
- VO2max (appelé niveau de forme)
- Charge d’entrainement par les algorithmes TrainingPeaks intégrés dans l’appli Suunto
Pour le reste, Suunto s’appuie sur un écosystème de 200 services partenaires (Strava, TP, Komoot, Nolio, etc) qui doivent permettre à chaque sportif de combler les lacunes de l’application (moyennant parfois un abonnement auprès de ce service partenaire).
Les outils de navigation restent un point fort de la Suunto 5 Peak : suivi petit poucet, suivi d’itinéraire, retour départ, points d’intérêt. Tout ça fonctionne avec l’application Suunto qui est pour moi le meilleur outil pour tracer les itinéraires, avec des cartes de chaleur pour une douzaine de sports, une visualisation 3D des reliefs, une matérialisation des points de départ les plus fréquentés et des propositions d’itinéraires locaux.
Suunto a également intégré snap to route, l’algorithme qui plaque la trace GPS enregistrée sur l’itinéraire GPX suivi avec à la clé une précision GPS parfaite, notamment pour le calcul de la distance.
Le suivi d’activité quotidienne permet de couvrir les besoins de base, comme :
- Le nombre de pas
- Les calories brûlées
- Le sommeil
- Le stress
Côté montre connectée, la Suunto 5 Peak bénéficie de l’ajout récent d’un écran de contrôle des médias qui permet de télécommander les applications de votre smartphone (lecteur de musique, Deezer, Spotify, YouTube). Vu l’orientation de la montre, ça aurait été pas mal d’ajouter un vrai lecteur de musique intégré qui permette de se passer complètement du smartphone.
Le reste se limite à la réception des smart notifications. Pas de météo, pas de paiement sans contact, pas de téléchargement d’applications.
Autonomie
La Suunto 5 Peak est dotée d’un système de gestion intelligente de la batterie. Comprenez qu’avant une séance de sport, elle va vous indiquer l’autonomie restante en heures en fonction de la charge restante et des réglages du profil sportif en question. Si vous changez un réglage, elle mettra à jour la prévision d’autonomie. Par exemple, actuellement, elle m’annonce 12h pour le profil Course à pied. Si je passe en mode GPS + Galileo au lieu de GPS, elle prédit 11h.
Elle possède plusieurs modes préenregistrés de gestion de la batterie qui aboutissent à plusieurs autonomies.
L’autonomie de base en enregistrement sportif (cardio + GPS et mode batterie Performances) est annoncée à 20h. C’est une valeur que j’ai pu vérifier lors de mes tests.
Suunto annonce ensuite une autonomie en mode Endurance de 40h. J’étais dubitatif quant à ce mode de fonctionnement. Certes Suunto a développé pour ses montres GPS un algorithme FusedTrack qui permet d’augmenter fortement l’autonomie en réduisant l’utilisation de la puce GPS sans pour autant réduire la précision GPS grâce à l’utilisation des autres capteurs de la montre. En mode Endurance, la puce GPS ne relève une position GPS que toutes les 60 secondes.
De ce que j’en avais compris, c’est la combinaison de la boussole, du gyroscope et de l’accéléromètre qui permet de mesurer la distance entre 2 points GPS. Or, la Suunto 5 Peak n’a pas de boussole. Donc je me demandais ce qu’il y avait derrière cette autonomie de 40h. Alors j’ai fait un test, observé la mise à jour des données en direct et la trace GPS enregistrée et je vous confirme qu’il s’agit bien d’un mode avec une prise de position toutes les 60 secondes mais vous verrez dans l’analyse des traces GPS qu’il n’y a pas de FusedTrack.
Il y a ensuite un mode Tour, qui ne relève qu’un point GPS par heure, pour une autonomie de 140h.
On peut ensuite créer un profil Perso, en ajustant les paramètres suivants :
- Précision GPS
- Mode de fonctionnement de l’écran (always on ou extinction automatique)
C’est dommage que sur le mode perso on ne puisse pas toucher aux autres réglages, qui sont pourtant pris en compte sur les modes préconfigurés :
- Cardio optique
- Vibrations
- Bluetooth
Si jamais vous vous rendez-compte que vous allez être un peu juste en autonomie, vous aurez 2 options : soit changer de mode en cours d’enregistrement, soit recharger la montre avec une batterie externe (ça ne coupe pas l’enregistrement).
C’est le grand retour de la pince de recharge. C’est un vieux système pour Suunto, qui était passé aux connecteurs aimantés dès les Spartan. J’ai toujours un doute lorsque le mets ma montre à recharger de savoir si la pince est bien mise. Mais je dois avouer que je n’ai rencontré aucun problème de faux-contact pendant mon test.
Il n’y a pas de recharge rapide comme sur la Suunto 9 Peak.
Suunto 5 Peak
Champs de donnée
- Allure : instantanée, moy, max, moy tour, max tour, moy intervalle
- Altitude : instantanée, max, min, max tour, min tour
- Dénivelé : d+, d+ tour, d-, d-tour
- Cadence : instantanée, max, moy, max tour, moy tour
- Calories
- Distance : totale, activité actuelle, tour, intervalle, nautique
- Durée : totale, activité actuelle, activité précédente, tour, intervalle
- EPOC
- Fréquence cardiaque : instantanée, moy, max tour, min tour, moyenne du tour, max intervalle, moy intervalle, %FCmax, %maxFCmax tour, %maxFCmax intervalle, %minFCmax tour, %moyFCmax, %moyFCmax tour, %moyFCmax intervalle
- Heure
- Navigation : heure d’arrivée prévue itinéraire, heure d’arrivée prévue POI, temps de trajet itinéraire, temps de trajet POI
- Tours et intervalles : nombre de tours, répétition de l’intervalle actuel
- PTE
- Puissance : 3s, 10s, 30s, moy, max, max tour, moy tour, moy intervalle
- Soleil : heure de lever, heure de coucher
- Température : instantanée, max, moyenne, tour
- Temps de récupération
- Vitesse : instantanée, max, moy, max tour, moy tour, moy intervalle, nautique, nautique moy
- Vitesse verticale : instantanée, moy, moy tour
Running
De base, il y a 3 profils pour la course à pied : course à pied, trail et tapis de course. Techniquement, il ne manque à la Suunto 5 Peak qu’un alti baro pour combler les traileurs. Car tout le reste y est : suivi d’itinéraire, profil d’altitude, vitesse verticale, écran SuuntoPlus Climb (photo ci-dessus).
Pour chacun d’entre eux, on a les options suivantes (à configurer pendant l’accroche GPS) :
- SuuntoPlus : 1 écran qui ajoute 1 fonctionnalité particulière ou des données spécifiques
- Zone d’intensité
- Objectif
- Navigation
- Intervalles
- Rétro éclairage
- GPS
- FC au poignet
- Capteurs externes connectés
- Mode de batterie
- Thème
- Tour auto
- Pause auto
- Sensations
On peut configurer les écrans de données depuis l’application Suunto pour afficher de 3 à 7 champs de donnée. A cela, on peut ajouter un 8e champ de donnée qui affiche l’heure, plus un cercle avec les zones cardio en couleur autour de l’écran. Il y a aussi quelques écrans particuliers, comme le graphique de fréquence cardiaque, la présentation des données des tours automatiques sous forme de tableau et un écran de zone d’intensité.
L’assistance évolutive à l’entrainement est un outil pour faire du foncier. Elle ne permet pas de construire un plan pour être prêt pour une distance donnée le jour d’une course donnée. C’est plutôt un outil à utiliser sur le long terme, pour une amélioration progressive. C’est un outil assez versatile qui conseille des entrainements cardio. Globalement, les séances ne sont pas très variées, l’objectif est formulé par un temps à passer dans une certaine zone cardio (genre séance difficile = 35 minutes en zone 4). L’avantage, c’est qu’on n’est pas obligé de les réaliser uniquement sur de la course à pied. On peut tout à faire réaliser les séances proposées sur un rameur, un vélo elliptique ou autre.
Lors de l’initialisation, on choisit le profil souhaité : entretenir, améliorer, booster. La Suunto 5 Peak propose alors immédiatement une course étalon. Ensuite, le fonctionnement est simple :
- L’algorithme va créer un programme pour la semaine à venir
- Si vous atteignez ou dépassez les objectifs fixés à chaque séance, le programme de la semaine suivante sera plus intense
- Si vous n’atteignez pas les objectifs, le programme de la semaine suivante sera allégé
Au début, les séances vont vous sembler ridicules. Genre une séance difficile avec 35 minutes en zone 4. Il faut bien 3-4 semaines pour qu’elles atteignent un niveau que vous jugerez satisfaisant.
L’absence de boussole se fait sentir lorsqu’on utilise le suivi d’itinéraire. En effet, il faut obligatoirement être en mouvement pour que la Suunto 5 Peak nous indique vers quelle direction on va. Dès qu’on s’arrête, la flèche est remplacée par un rond. Mine de rien, ça peut être gênant lorsque le choix du chemin à prendre n’est pas facile. Si on s’arrête pour bien étudier le tracé de l’itinéraire, alors la montre est perdue et ne sait plus vers quel côté on est tourné.
La super option, c’est Chemin tracé (autrement appelé Snap to route en anglais). C’est une option qu’on utilise en mode suivi d’itinéraire et qui va venir plaquer les positionnements GPS sur l’itinéraire à suivre (l’itinéraire GPX). C’est quelque chose que je vous encourage à utiliser en ville car c’est un outil qui permet d’avoir une précision parfaite dans la mesure de la distance. C’est certes contraignant car il faut tracer son itinéraire à l’avance mais après, surtout si vous courez en ville, vous réaliserez la puissance de Snap to route par rapport à un enregistrement GPS classique avec une autre montre GPS.
L’utilisation du mode FusedTrack n’a pas seulement un impact sur l’enregistrement de la position GPS, mais aussi sur l’enregistrement de l’altitude, qui est également prise toutes les 60 secondes, puisque cette valeur est calculée à partir des données GPS. Sur l’écran de donnée, la valeur de distance n’est mise à jour que lors d’un relevé GPS. Entre 2 points GPS (espacés de 60s), le champ de distance est fixe. Donc si vous regardez votre écran à 10 minutes, la valeur de la distance est correcte, disons 2km. Mais à 10’10, 10’20, 10’45, la Suunto 5 Peak affichera toujours 2km. Et ce n’est à la 11e minute qu’elle affichera d’un seul coup 2km200.
Ce que je trouve dommage, c’est que le mode Endurance altère aussi l’enregistrement de la fréquence cardiaque, qui est relevée toutes les 60 secondes. Je trouve ça dommage. Rien n’empêcherait Suunto d’enregistrer la position GPS toutes les 60s mais de conserver un fonctionnement toutes les secondes du capteur cardio optique. Du coup, ça rend le mode Endurance difficilement exploitable, sauf sur des sports lents et peu intenses comme la randonnée.
Après 3 semaines d’utilisation, la valeur de VO2max de la Suunto 5 Peak est exactement la même que celle mesurée sur Garmin Connect.
Autres sports
La liste des profils sportifs est organisée comme suit dans la montre :
- Une liste de profils favoris
- Les autres profils regroupés dans un menu ‘Autre’
- Les profils sportifs se classent dans l’ordre de leur dernière utilisation
A part les profils de natation (piscine et eau libre), les profils sportifs n’ont pas grand-chose de spécifique. Le profil musculation ne compte pas les mouvements, le mode ski de rando ne bascule pas entre montée/descente par exemple. Mais l’intérêt d’avoir un grand nombre de profils sportifs, c’est de pouvoir personnaliser les écrans de donnée pour afficher ce qu’on veut voir. Et dans ce domaine, Suunto propose beaucoup de champs de donnée.
Pour faire du multisports, en plus du profil triathlon, on peut faire un raid, en utilisant l’appui long sur le bouton en haut à droite. Ca permet de changer de profil sportif en cours d’activité et d’avoir lors de l’enregistrement final une séparation des données par activité. C’est moins confortable qu’un vrai profil triathlon car on ne peut pas programmer à l’avance les enchainements, ce qui fera perdre du temps lors de la manip’. D’autre part, cette procédure n’inclue pas les transitions. Donc pour pallier ce problème, je vous conseille de créer un profil perso ‘Transition’ et lors d’un triathlon, vous enchaînerez 5 profils sportifs : natation eau libre > transition > vélo > transition > course à pied.
On peut aussi utiliser l’assistance évolutive à l’entrainement sur d’autres sports que la course à pied. C’est un outil assez versatile qui conseille des entrainements cardio. On peut tout à faire réaliser les séances proposées sur un rameur, un vélo elliptique ou autre.
Précision GPS / cardio
La Suunto 5 Peak n’a plus l’antenne GPS dans une bosse à la naissance du bracelet. Celle-ci est maintenant intégrée dans le boitier, comme sur toutes les autres montres GPS. Mine de rien, cette intégration a forcément un impact sur la précision GPS.
Sur ce point, la Suunto 5 Peak est dans la moyenne des montres GPS que j’ai pu tester jusqu’à maintenant. C’est pas le top 3 mais ce n’est pas non plus dramatique.
En ville, c’est pareil. La trace GPS n’est pas parfaite mais finalement pas pire que celle de la Fenix 6X Pro Solar qui vaut pourtant presque 3 fois plus cher.
En trail, dans les chemins creux et sous les arbres, c’est tout aussi bien.
Les traces en ligne droite peuvent être un peu décalées mais les virages sont assez précis.
Quand le chemin serpente, là aussi, les performances sont correctes.
Si vous voulez améliorer la précision GPS de la Suunto 5 Peak, il suffit d’utiliser snap to route (chemin tracé). Dans ce cas, la précision sera parfaite ou plutôt disons qu’elle sera équivalente à celle de l’itinéraire tracé. C’est à dire que si votre itinéraire est bien tracé, la précision sera parfaite ; si votre itinéraire est tracé à l’arrache, la précision suivra… Voyez comme la trace GPS est propre, que ce soit dans les virages en ‘S’ ou à 90 degrés.
J’ai étudié la précision GPS FusedTrack. Sans surprise, elle est mauvaise, compte tenu que la trace n’est constituée que d’un point GPS toutes les 60 secondes. Là, je vous montre la partie où c’est le plus flagrant. Le reste du parcours étant constitué de grandes lignes droites dans la forêt, l’erreur à l’arrivée n’est que de 300m.
Plus on va vite et plus les erreurs seront grandes. Voici ce que ça donne à vélo (distance réelle : 7,3km). Donc il vaudra mieux réserver ce mode pour des sports lents, comme la rando, le stand up paddle, etc.
Pour ce qui est de la mesure de l’altitude et du dénivelé, ben c’est pas trop mal.
Côté cardio, c’est pas génial. Je regrette le capteur cardio optique de la Suunto 9 Peak, qui avait donné de meilleurs résultats lors de mes tests.
Là, la courbe de fréquence cardiaque a un comportement un peu curieux. On voit des figures en escaliers suivis d’une brusque chute, comme si l’algorithme cherchait à accrocher la fréquence cardiaque par paliers puis retombait faute de l’avoir trouvé.
J’ai été regardé ce qu’avaient donné mes tests de cardio sur la Suunto 3 et la Suunto 5 et les résultats étaient meilleurs. Je n’exclue donc pas un problème de hardware sur le capteur de la montre que j’ai utilisée pour ce test.
Je précise que les données de FC enregistrées hors activité sportive (en suivi quotidien 24h/24) sont bonnes et en phase avec la montre que je porte à l’autre poignet.
Activité quotidienne
La Suunto 5 Plus mesure en continu les données suivantes :
- FC
- Pas
- Calories
- Sommeil
- Stress
- Ressources (body battery)
Ces données sont présentées sur différents widgets qui peuvent être composés d’un ou plusieurs écrans. On a donc une vue synthétique sur le premier écran, avec la possibilité de creuser dans les écrans suivants pour avoir soit plus de données, soit une vue graphique sur la semaine.
On retrouve ensuite toutes ces données dans l’application, où l’on peut étudier un peu plus facilement son historique.
Suunto a introduit quelques messages du type ‘bonjour’ le matin, qui enchaine sur la présentation des données du sommeil. La nouveauté, c’est un message le dimanche en fin d’après-midi qui résume les données de la semaine :
- Entrainement : durée totale, durée par sport
- Sommeil : durée moyenne, FC moyenne
- Nombre de pas : moy, max
- Calories : moy, max
Montre connectée
La Suunto 5 Peak a hérité de toutes les watchfaces de ses grandes sœurs. Il y en a 12 en tout, avec ou sans aiguilles. A chaque fois, on peut choisir la couleur dominante. Par contre, on ne peut pas personnaliser les données affichées (altitude, nombre de pas ou autre).
Elle reçoit toutes les notifications de votre smartphone (SMS, email, Facebook, WhatsApp, etc). Les utilisateurs d’un smartphone Android pourront aussi répondre directement à un message. Apple bloquant cette possibilité, ce ne sera pas possible avec un iPhone.
L’écran de contrôle des médias est le même que sur la Suunto 9 Peak. Mais sans le tactile, l’interface utilisant exclusivement les boutons est bien galère à utiliser. Je vous fais un topo.
Pour commencer, on affiche l’écran par une pression du bouton central depuis l’écran d’heure. Et comme sur la Suunto 9 Peak, ça lague. Il faut bien 2 secondes pour qu’il s’affiche. Ensuite, si on appui encore sur le bouton du milieu (genre parce qu’il se trouve en face de l’icône Next) ben on passe à un autre écran qui affiche la date, le % de batterie et le nombre de notifications.
Sinon, voici les commandes :
- Play/pause : bouton en haut à droite
- Suivante : appui sur le bouton du bas
- Précédente : appui long sur le bouton en haut à droite
- Volume appui long sur le bouton du bas pour ouvrir l’écran de contrôle, puis appui sur Haut et Bas
C’est pas du tout optimum :
- Si je veux changer le volume (ce qui est l’action que je fais le plus depuis la télécommande), il me faut 3 clics
- Si je veux juste consulter le niveau de batterie de la montre depuis la watchface, il me faut 2 clics et 4 secondes car je suis obligé de passer par le lecteur de média (qui lague)
- Si je veux consulter une notification depuis la watchface, c’est encore pire car il me faut 4 clics (droite, droite, bas, droite)
Bref, ça donne bien l’impression que les ingénieurs Suunto ont ajouté des fonctionnalités connectées à une montre de sport mais pas pensé la Suunto 5 comme une montre connectée. Clairement, je trouve pénible qu’il faille 4 clics pour lire un message WhastApp sur une montre connectée. A ce compte-là, ça va plus vite de sortir son smartphone.
Conclusion du test de la Suunto 5 Peak
Je suis passé par des hauts et des bas lors du test de la Suunto 5 Peak. Pour commencer, un bas, en découvrant qu’il n’y avait aucune nouvelle fonctionnalité et que Suunto avait ‘recyclé’ beaucoup de parties de la Suunto 3. Puis un haut, il faut le reconnaitre, parce qu’elle est jolie. Clairement, entre une Coros Pace 2, une Garmin Forerunner 245 et une Suunto 5 Peak, c’est ma préférée. Et enfin quelques bas, par exemple quand j’essaie d’utiliser le lecteur de médias ou que je cherche à lire un message parmi les notifications.
Au final, je crois qu’il ne faut pas se tromper au moment de se faire un avis sur cette montre GPS. Ce n’est pas une montre GPS outdoor moins chère que la Suunto 9 Peak. La Suunto 5 Peak est une montre GPS de milieu de gamme, qui pourra servir pour courir (avec assistance évolutive à l’entrainement et une trace GPS précise en ville avec Snap to route), pour randonner à pied ou avec des raquettes (avec suivi d’itinéraire) et puis pour enregistrer aussi le reste : natation, roller, vélo, muscu, etc.
Il manque quand même selon moi une fonctionnalité ‘qui tue’ pour convaincre d’acheter une Suunto 5 Peak qui est plus chère que ses concurrentes Polar Ignite 2, Garmin Forerunner 245 ou Coros Pace 2. A mon avis, il aurait suffit d’inclure un altimètre barométrique pour en faire une montre GPS pour le trail et pas trop chère (ce qui manque sur le marché actuellement). Mais Suunto a décidé de viser une autre clientèle avec cette montre GPS.
Alors le meilleur argument, c’est peut-être de compter que le renouvellement du hardware (CPU, mémoire), permettra à la Suunto 5 Peak de recevoir les prochaines mises à jour en 2022 et 2023.
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Lorsque vous consultez un article de « test », vérifiez toujours qu’il contient des vraies photos prises pendant le test. S’il ne contient que des images du produit sur fond blanc, alors ce n’est pas un test. L’auteur d’un tel article l’a écrit sans jamais avoir eu le produit dans les mains. Je vous laisse juger de la pertinence de ses analyses…
Un test complet, ça demande du temps. Je ne suis pas payé pour le faire. Si vous êtes intéressé par l’achat de matériel sportif, vous pouvez me soutenir en passant par un des liens ci-dessous. Je toucherai une commission, ce qui contribuera à l’avenir de ce blog (et je vous en remercie).
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