Chaque année, à l’heure du bilan, c’est la folie ! Pourquoi ? D’abord parce que les albums qui m’ont accompagné, enchanté, touché, bouleversé, percuté sont très, trop nombreux. Et puis, qu’est-ce qui me permet de choisir, retenir celui-ci et non celui-là ? Parfois, je suis hésitant à en inclure certains, à en laisser de côté d’autres. L’exercice est imparfait. Toujours imparfait. Mais il a le mérite de nous faire nous remettre dans l’écoute de certains albums, certains EPs aussi, que nous avons peut-être écouté d’une oreille distraite. Ou d’autres à côté desquels nous sommes tout simplement passé, faute de temps ou… parce qu’ils viennent se bousculer, justement, en fin d’année, à l’heure des bilans qui viennent nous montrer LES MEILLEURS ALBUMS DE L’ANNÉE. Un album de l’année, des albums de l’année, cela existe, mais : et les autres ? Les autres, en voici cinq… mais il en manque encore d’autres. Il en manquera toujours d’autres. Ce qui est terriblement beau et excitant à la fois.
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Nala Sinephro a publié un album chez Warp qui, depuis longtemps, n’est pas uniquement synonyme de musiques électroniques, loin de là. Car Space 1.8 est aussi discret que magique.
Avec ce tout premier album, l’artiste belge d’origine caribéenne nous offre l’un des plus moments en apesanteur de toute l’année 2021 – et je la place aux côtés de Promises de Floating Points, Pharoah Sanders & The London Symphony Orchestra, ou encore Music For Psychedelic Therapy de Jon Hopkins.
J’avoue que son album aurait dû figurer dans ma liste de mes albums préférés de l’année écoulée, mais il en fait partie et n’en sortira probablement pas, alors que d’autres en sortiront assurément, car on a finalement toujours des préférences et, avec le temps, on revient plus souvent certains albums, sans même savoir expliquer pourquoi.
(in Heepro Music, le 19/01/2022)
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