Le Déguisé Lancement de Campagne de DJT pour 2024

Publié le 19 janvier 2022 par Hunterjones
Samedi dernier, en Arizona, des milliers de personnes se sont rassemblés scandant les slogans pro-Trump, devant l'homme au micro, l'ogre lui-même.

Certains avaient bravé les vents et les froids (qui n'ont rien à voir avec les nôtres) attendant toute la journée pour l'évènement. Voir et entendre en personne le président déchu. Quand il est apparu sur scène, il a été enterré par un rugissement comme si il était toujours président. Pour plusieurs lunes, il l'est encore. 


De sa réalité parallèle, il a dit "J'ai été candidat deux fois et j'ai gagné deux fois". C'était son premier rallye depuis juillet 2021. C'était à la fois sa réponse aux rappels de la triste insurrection contre la démocratie qui fêtait la même semaine un premier anniversaire, et à la fois un discret lancement de sa campagne présidentielle pour 2024. Personne n'a remplacé Trump comme chef du parti Républicain. Même si il n'est mentalement plus apte du tout. Son message était aussi clair que malhonnête, il n'a jamais perdu contre Joe Biden, en 2020, et il passera le reste de l'année en cour a faire élire les Républicains qui pensent la même chose. Comme détournement de parti, c'est une vraie mutinerie. Un remplacement complet de la décence par l'immaturité absolue. 
Trump a choisi l'Arizona parce que c'est bien là que se porte le mieux la théorie du grand mensonge. Peuple d'un mensonge plus impossible encore. Trump y a perdu par 10 000 votes. Ce qui été suffisant pour l'équipe de Trump pour inventer des irrégularités, des interférences vénézueliennes et autres inventions. Les responsables d'États ont passé tout 2021 à réviser ce que les Républicains voulaient les faire réviser avec toujours le même résultat: rien d'anormal. 
On a invité sur scène celle qui a inventé que des sacs pleins de votes citoyens avaient été trouvés dans le désert (prouvé faux) "Elle est avec nous depuis le début de la fraude!" a dit l'évadé de l'asile. On a invité un cowboy qui était dans le Capitol le 6 janvier, candidat comme secrétaire d'État arborant le chapeau même si il est issu du Michigan.  Trois amoureux de Trump qui ont voté contre la confirmation de l'élection de Joe Biden. On a invité Kelli Ward, ancienne sénatrice républicaine de l'Arizona qui a été destituée après avoir épousée plusieurs théories du complot et accusé pierre, jean, jacques d'avoir transformé pas moins de 6000 votes en faveur de Trump, en faveur de Biden. Ils ont tous fait écho aux nouvelles menteries de Trump. C'est d'ailleurs sa ligne directrice: Tu appuies le mensonge, je t'appuis.
À les écouter, dans cette réalité parallèle, il fallait réparer une grave injustice. Bien sur. L'aile droite des lunes de l'institut de santé mentale du McLean's Hospital de Belmont, au Massachussetts, pense la même chose.

Donald a même dit que "La ruse de la Covid c'est que c'est une imposition anti-blanc".  On a entendu une vis tomber de l'arrière de son crâne. 


Tous les résultats des élections de mi-mandat, de manière assez effrayantes, laissent croire que les Républicains auront un 2022 plutôt intéressant. Tous les opportunistes présents ce soir-là souhaitent un retour d'ascenseur un jour.  Trump a dit du 6 janvier que c'était une excuse pour les Démocrates afin d'arrêter quiconque et les abuser en prison. Il s'est moqué du garde qui a tiré sur Ashley Babbitt, qui escaladait un grillage comme une déséquilibrée et qui a trouvé la mort qu'elle défiait. Il a suggéré que le FBI ait provoqué les émeutes en plaçant des comédiens ici et là. Que la vraie insurrection était le soir du résultat du scrutin. 
Ça fait plus d'un an qu'il rejoue ces airs faux. Mais les mensonges n'ont plus la portée directe d'antan. Ses tribunes sont plus difficiles à être diffusées. Il travaille toujours sur son site parallèle de réseaux social qui sera frauduleusement appelé Truth. Un mot appelé à ne plus avoir de sens. Il n'est plus aussi souvent sous les projecteurs, et en quelque sorte, loin en coulisses. Il tend la main a tous les menteurs/menteuses d'Amérique du Nord. 
La plupart des présidents déchus ont une retraite discrète encouragée par leur propre parti. Mais pas Trump. Il gruge son parti depuis 14 mois. Il les transforme en convaincus des mensonges. On a appelé, samedi dernier, à l'arrestation des directeurs/directrices des bureaux de votes. À la réintégration de Trump comme président. 

On a scandé vouloir du vrai. 

Au coeur du royaume de la fausseté. 

Faut voir les trois grosses lettres du milieu dans BeLIEve