Si la multiplication des modèles sur le marché favorise l'essor de la voiture électrique, les généreuses aides nationales et régionales y sont aussi pour quelque chose. Bonus écologique, prime à la conversion... Ces aides à l'achat d'un véhicule électrique permettent d'économiser plusieurs milliers d'euros et lorsque l'on sait que cette énergie est plus onéreuse qu'une voiture thermique essence ou diesel, le coup de pouce financier n'est pas négligeable. Mais faut-il craindre de futures taxes sur les voitures électriques ? Si pour l'instant ce n'est pas prévu en France, d'autres pays emboîtent déjà le pas. On vous en dit plus dans cet article !
Quelle est la fiscalité des voitures électriques en 2022 ?
Ainsi, en 2022, si vous achetez une voiture électrique et que son prix de vente n'excède pas 45 000 euros, vous pourrez prétendre au bonus écologique de 6 000 euros. Alors qu'il devait diminuer de 1 000 euros au 1er janvier 2022, cette évolution a été repoussée au 1er juillet 2022.
De même, lors de l'établissement de la carte grise, cette dernière sera moindre par rapport à celle d'un modèle essence ou diesel, car les voitures électriques ne sont pas soumises au prix du cheval fiscal.
Notez qu'à l'échelle régionale, plusieurs aides existent également et elles sont généralement cumulables avec le bonus écologique et la prime à la conversion. Certains parkings gratuits pour les voitures électriques sont également disponibles, sans parler de l'accès aux ZFE qui se profilent dans plusieurs grandes villes françaises.
La fiscalité des voitures électriques reste avantageuse, mais jusqu'à quand ?Pourquoi des taxes sont à prévoir sur les véhicules électriques ?
Or, avec les nouvelles directives de la Commission européenne qui prévoient la fin des ventes de véhicules thermiques dès 2035, on imagine mal l'État français, comme tout autre d'ailleurs, se passer de ces recettes.
D'autant plus que selon la Programmation Pluriannuelle de l'Énergie (PPE), l'objectif du gouvernement est d'atteindre 660 000 voitures électriques et 500 000 voitures hybrides rechargeables en circulation à la fin de l'année 2023. Pour fin 2028, cet objectif passe respectivement à 3 millions et 1,8 million. De quoi présager un grand manque à gagner.
Sachez d'ailleurs qu'en 2011, la TICPE a remplacé la TIPP qui ne ciblait que les produits pétroliers. Depuis, il est alors en théorie possible de taxer tout type d'énergie utilisé pour faire rouler une voiture, y compris électrique. Rassurez-vous aucune taxe spécifique n'est prévue à ce jour concernant la recharge des voitures électriques, celle-ci étant taxée comment l'électricité " normale ". Compréhensible à l'heure où les aides à l'achat comme le bonus écologique sont encore généreuses et ont pour but de motiver les automobilistes.
Cependant, à terme, la possibilité d'une ou plusieurs taxes n'est pas écartée, car nous l'avons vu, la perte pour l'État risque d'être colossale. D'ailleurs, plusieurs pays franchissent déjà le cap !
À quoi vont ressembler ces futures taxes ?
L'Australie ou encore la Norvège, qui s'est d'ailleurs imposée comme la championne toute catégorie de la voiture électrique, ont déjà mis en place des taxes ou y songent.
En Europe, c'est la Norvège, pays où la voiture électrique a représenté 64,5 % des ventes de voitures particulières en 2021, qui penche sur une nouvelle taxe. Le gouvernement norvégien souhaiterait en effet introduire une taxe de 25 % sur tous les véhicules dits " de luxe ", c'est-à-dire dont le prix dépasserait 60 000 euros, et les modèles électriques n'y échapperaient pas.
Cette mesure viendrait alors tirer une balle dans le pied de plusieurs constructeurs premium qui électrifient leur gamme comme Audi, Mercedes, Porsche ou encore Tesla. Le constructeur américain devient pour autant le plus vendu en Norvège en 2021 et l'on estime qu'une voiture neuve sur trois vendues est une Tesla. Le nouveau Model Y y rencontre d'ailleurs un très grand succès.
La fiscalité des voitures électriques demeure avantageuse en 2022 avec plusieurs aides et exonérations et c'est alors le bon moment d'acheter un véhicule électrique avant la prochaine baisse du bonus écologique. À terme, les aides diminueront et les pays commenceront à taxer ces modèles propres pour renflouer les caisses, fragilisées par la future interdiction des véhicules thermiques et le coût de la mobilité électrique.