Tel est le titre du portrait que me consacre le journal du Palais de Bourgogne, dans son édition du 4 au 10 août 2008 N° 4092.
Un grand merci à Katia David qui a trié, synthétisé et composé ce portrait.
Portrait Journal du Palais du 4 au 10 août 2008 – N° 4092
Blogman
Pascal Minguet. Expert en informatique et communication, réseauteur enthousiaste, vulgar,isateur et sentinelle de l'actualité du Net, il anime et stimule avec gourmandise la vie numérique de sa région.
Vous l'avez forcément déjà lu ou entendu . La chronique « Quoi de neuf en micro cette semaine» sûr Europe 1 avec Pascale Clark, c'était lui. La rubrique . « réseaux » de la revue PC Experts, aussi. Les pages multimédia dans Avantages et Télépoche, c'était encore lui. Pascal Minguet est un as de l'ubiquité, homme multitâches, curieux et enthousiaste, comme l'écrit sur son propre blog Laure Dessaux, l'experte NTIC de laCCI de Dijon: « Unebénergie communicative, presque contagieuse, qui fait de lui plus qu'un communicant: blogueur, expert en numérique, vulgarisateur, conférencier, animateur de réseaux, intervenant à l'université, artiste, passionné de cuisine, élu et blogueur de village ... » Et encore, la liste est incomplète, puisqu'il est aussi chef d'entreprise et journaliste. À croire qu'il ne dort jamais.
Après un
Bref, il devient expert des usages de l'informatique dans l'entreprise et assiste en spectateur privilégié à l'émergence des « nouvelles technologies de l'information et de la communication ».
« Le problème du téléphone, c'est qu'il s'agit d'une communication synchrone. Or les entreprises comme Thomson Composants travaillaient avec le monde entier et avaient besoin de communiquer avec leurs unités, sur tous les fuseaux horaires. L'intérêt de la messagerie, c'est qu'il n'était pas nécessaire d'avoir physiquement la personne en face pour communiquer. » Sauf qu'il faut quand même un support. « La problématique à l'époque était d'implanter des messageries alors qu'il n'y avait pas Internet. Nous utilisions des réseaux câblés privés comme ceux de General Electric ou de McDonnell Douglas, qui en louaient une partie. On se connectait avec un vieux modem, sur des ordinateurs qui étaient tout juste des PC. »
« À QUOI ÇA SERT ? »
En 1994, il crée The Media Hall Company, société de conseil en numérique. . «J'étais sollicité par de grandes marques pour écrire, vulgariser, faire du media training, les aider dans leur communication opérationnelle ...Convaincre Madame Michu qu'il faut acheter un PC plutôt qu'un nouveau canapé, ce n'est pas toujours évident. » Il développera un savoir-faire dans la politique du changement qui l'amènera à travailler pour des institutions et de grandes banques françaises. « Tous les métiers n'ont pas forcément le même langage et il faut essayer d'homogénéiser tout ça. C'est là que la communication interne prend toute sa valeur. Quand on travaille en amont, auprès des utilisateurs clés, on peut anticiper sur les points de friction.» Il intervient aussi auprès d' organisateurs de salons sur la structuration des lieux d'exposition, il anime conférences et séminaires, laisse traîner ses yeux et ses oreilles partout, dévore la presse et l' édition. Parce que son recrutement en 1991 par le géant de la presse américaine Ziff- Davis, à l'occasion du lancement de sa première revue en France, a marqué le début d'une carrière parallèle dans le journalisme. Il devient rapidement rédacteur en chef adjoint et collabore en parallèle avec des médias grand public, sur la vulgarisation des usages de l'informatique. Son truc, c'est « faire du "à quoi ça sert" et non du "comment ça marche" ».Alors qu'il anime une chronique multimédia dans une émission pour enfants sur RTL9, il rencontre l'éditeur informatique Lotus, pour qui il rédige en 1998 Raconte-moi Internet. « Le ministre Claude Allègre avait dit que les enfants devaient arriver en sixième en sachant lire, écrire, compter et envoyer un mail. Nous avions rebondi là-dessus. La cible, c'était les 8-12 ans, et nous avions associé un site en ligne au livre qui a été reconnu d'utilité pédagogique, ce qui lui a permis d'être distribué dans les écoles. On le trouve dans toutes les valises pédagogiques. »
De retour en province en 2004, il installe son bureau à Auxonne et son domicile 10 kilomètres plus loin, à Jouhe, par-delà la frontière entre Côte-d'Or et Jura:Un pied de chaque côté, il y tient: il a grandi entre les deux régions et ne comprend décidément pas pourquoi les rivalités sont restées si vives. « Je milite pour la "double- régionalité" ! » D'où l'idée de créer un club Bourgogne- FrancheComté. Un club, des membres, un blog, et voilà un réseau qui se met en marche. Et fait des petits: Pascal Minguet a mis en ligne un autre blog spécialement dédié à la vie de son village, comblant un vide que n'occupe pas la presse locale. Il faut croire d'ailleurs que l'initiative a emporté l'adhésion de ses concitoyens, puisqu'il a été élu au conseil municipal de Jouhe au printemps. Il est même question de mettre en place un wiki dans le village. « L'idée c'est de faire connaître ce lieu historique sur lequel il y a peu d'écrits, et de sortir ensuite du village pour montrer ce qui se passe dans d'autres villages. » Au demeurant, la notion de réseau est l'un de ses dadas favoris. Outre les blogs dédiés au club Bourgogne- Franche-Comté et à Jouhe, il anime trois blogs personnels, « pour tester, parce que je ne peux pas parler de quelque chose que je n'utilise pas », et un consacré à son entreprise. il participe aussi à d'autres blogs, comme « la green team », blog collaboratif sur le développement durable, ou « blog de Bourgogne », un collectif créé dans le sillage des rencontres de blogueurs sur le salon Entreprissimo. « Nous sommes une vingtaine, de tous horizons, et surtout pas des techniciens. n y a une prof de français, un viticulteur de Chablis, un jeune qui a l'un des cinq blogs marketing les plus visités en Franœ ... » Leurs véritables points communs: un profond attachement à leur région, et une certaine énergie. « Voilà un domaine où la Bourgogne n'est pas en retard. n y a ici des gens très dynamiques et imaginatifs. »
Katia David
Le journal du Palais de Bourgogne