Il y a une semaine, le projet Veritas publiait différents documents dont le contenu, s’il était vérifié, pourrait largement remettre en question nombre d’affirmations colportées par les médias, les experts et les politiciens sur la pandémie, son origine et son déroulement, et éclairerait l’histoire de ce virus d’une lumière nouvelle, particulièrement incriminante pour une partie de l’administration américaine…
Si vous vous en tenez à la presse et aux médias grand public français, il est assez peu probable que vous ayez entendu parler du Projet Veritas, ni de ses dernières révélations.
Les rares articles évoquant cette association remontent à plusieurs mois, lorsqu’elle avait publié différentes vidéos montrant, en caméra cachée, ce que pensaient vraiment différents scientifiques et personnages haut placés dans différents groupes pharmaceutiques comme Pfizer : les allégations obtenues dans ces vidéos, jamais démenties ni par ces sociétés, ni par les personnes enregistrées, sont relatées dans une ou deux notules dans les médias français qui, bons soldats, ont fait le minimum syndical afin de bien faire comprendre à leurs (moins en moins nombreux) lecteurs que Project Veritas est avant tout une organisation ultra-conservatrice (lire « ultra-beurk ») et que peu importent les informations qu’elle a pu récolter, étant dans le Camp du Mal, elle ne peut être crédité d’absolument rien.
Au-delà de ces éléments, rien n’a donc transpiré depuis dans la presse française des allégations rassemblées et publiées lundi dernier. De rares journaux américains s’y sont intéressés, mais on constate essentiellement une distance gênée face aux révélations accumulées qui méritent cependant un peu plus d’intérêt.
En effet, selon Project Veritas, un responsable militaire, le Major du Corps des Marines Joseph Murphy, aurait affirmé dans un rapport adressé à l’Inspecteur Général de la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency) – une agence américaine chargée de recherches et développements militaires – que le virus SARS-CoV2 serait le résultat d’une manipulation génétique humaine dirigée par les Américains, cherchant essentiellement à combiner la viralité d’un coronavirus commun à la létalité de précédents virus SARS-CoV1 et MERS.
Mieux encore : ces documents incriminent directement Anthony Fauci, le directeur de l’Institut national des allergies et maladies infectieuses aux États-Unis, Institut qui aurait ainsi subventionné l’ONG EcoHealth Alliance dans ces dangereuses recherches alors que la DARPA les aurait refusées précisément en raison de la nature même de ces expériences et de l’interdiction qui frappait alors (et continuent de courir) sur de telles manipulations (dites « gain de fonction« ), et ce alors même que Fauci a déposé plusieurs fois sous serment, devant des commissions d’enquêtes du Sénat américain, qu’il n’en avait rien été.
À ces éléments déjà sulfureux qui viennent s’ajouter aux nombreuses et insistantes rumeurs sur l’évasion du virus du laboratoire de Wuhan ainsi qu’aux précédentes révélations provenant de la publication des emails détaillés de Fauci montrant des comportements étonnants (et très peu éthiques) de sa part, sans même évoquer les expériences de torture sur des chiens menées par le NIH et révélées en octobre dernier, on comprend que l’actuel conseiller de Joe Biden pour la gestion de l’actuelle pandémie soit mis sur la sellette…
Ce qui pose évidemment quelques soucis à l’ensemble des médias américains et européens qui n’ont eu de cesse de suivre assez scrupuleusement (et encenser un peu trop ouvertement) les orientations et diktats plus ou moins grotesques qu’il a empilés depuis le début de la crise.
Et pendant que les rumeurs et allégations s’empilent sur Fauci, la DARPA n’a pas confirmé mais pas plus infirmé l’exactitude des documents fuités. Cependant, s’ils sont confirmés exacts, ils sont particulièrement lourds de conséquences puisqu’ils indiqueraient notamment que les actuels vaccins sont d’assez mauvaise qualité et de sûreté douteuse et que des traitements curatifs auraient été identifiés très tôt, ce qui, là encore, jetterait une lumière crue sur les agissements de certains afin de cacher cette information.
Rassurez-vous, tous ces éléments ne vous seront pas fournis par les canaux habituels tant est grand l’écart avec le discours officiel. Vous pourrez cependant vous faire votre propre opinion en allant voir les éléments publiés et les vidéos qui les accompagnent :
Major Joseph Murphy claims that in March of 2018, the EcoHealth Alliance approached DARPA for funding for gain-of-function research on bat-borne coronaviruses.
DARPA rejected their request, calling it too dangerous. However, Dr. Fauci and the NIAID did not reject their proposal. pic.twitter.com/W0sM8Hgfbc
— The Vigilant Fox (@VigilantFox) January 11, 2022
Avant une possible disparition inopinée, la vidéo complète est ici :
À la suite de cette publication, certains élus américains ont cependant décidé d’agir : six députés (membres de la Chambre des représentants), à savoir Madison Cawthorn, Bill Posey, Diana Harshbarger, Lisa McClain, Randy Weber et Matt Gaetz, ont ainsi envoyé une lettre (consultable ici) au secrétaire à la Défense, au secrétaire à la Santé, aux Services sociaux ainsi qu’au directeur du CDC, Rochelle Walensky, avec une liste de questions auxquelles ils aimeraient obtenir des réponses.
De la même façon, le sénateur Ron Johnson (un Républicain du Wisconsin) exige également des réponses. Il a lui aussi envoyé une lettre au Secrétaire à la Défense Lloyd Austin avec une liste de questions et quelques demandes, notamment celle de connaître ce qui fut fait du rapport une fois celui-ci remis…
Même si l’on ne peut guère être optimiste quant à ces demandes – dont l’aspect politique n’est évidemment pas à écarter – gageons cependant que certains citoyens (américains et européens, en réalité) attendent ces réponses avec obstination, ne serait-ce que pour déterminer à quel point ces allégations sont exactes ou non. Si elles sont fausses, on s’étonnera du mutisme des institutions concernées. Si elles sont vraies, les conséquences devraient, dans un monde normal, être particulièrement dévastatrices.
Pourtant et jusqu’à présent, malgré l’enjeu évident, aucun journal grand public, aucune chaîne de télévision, aucune Elise Glucet sur la brèche toujours dans les bons coups fumants, ne semblent vouloir enquêter sérieusement. Du côté des GAFAM, on note même le déploiement des techniques habituelles lorsqu’une information gênante sort, puisque sur Twitter, différents membres du projet Veritas ont déjà été bannis, et que Google rivalise d’inventivité dans ses algorithmes pour camoufler ces informations (des recherches à ce sujet sur Google puis sur DuckDuckGo mettent bien en lumière le décalage qui existe entre les deux moteurs de recherche).
Si le passé est un indicateur en matière de comportement de ces firmes et de ces médias, on peut raisonnablement imaginer que ces allégations pour le moment sulfureuses seront admises du bout des lèvres dans six mois, le temps moyen qui sépare le complotisme de la froide réalité…
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