Nouvelle série-tv, d'origine Netflixienne créée par et avec Steve Carell. Je dois avouer que je ne connaissais pas vraiment le personnage (j'avoue je devrais rattraper mon retard en regardant The Office mais je vous assure que c'est prévu...un jour :p) mais je me suis lancé dans Space Force, on ne sait jamais. Toutefois, c'était sans rien attendre de particulier car rarement convaincu par les productions Netflix.
Space Force nous parle de Mark Naird (Steve Carell) qui est nommé premier Général de la nouvelle branche de l'armée Américaine, la Space Force, chargée de re-poser le pied sur la Lune d'ici 2024 par ordre du Président. C'était sans compter sur une équipe de bras-cassés et des opposants tenaces.
Les deux têtes d'affiches de cette Space Force ont été le moteur de mon intérêt pour cette série. D'un côté Steve Carell, particulièrement connu pour la série-tv comique The Office, qui interprète le pauvre Général Mark R. Naird qui doit se débattre avec son équipe de bras cassés pour réussir une mission impossible. De l'autre on a John Malkovich, que l'on connait pour...eh bien.. pour bien trop de choses pour que je cite tout. Il a touché à tous les styles autant humour, thriller et tant d'autres choses, et ici il interprète le Dr. Adrian Mallory, chef du département scientifique, qui contrebalance l'aspect brute de décoffrage du Général.
Ces deux personnages sont assez intéressants et sont la base solide du show. Leurs jeux, leur binôme, offre de bons moments. Ils ne s'aiment pas au début et deviennent des amis sur la fin. Même s'ils sont toujours en train de se crêper le chignon, ils arrivent à apprendre l'un de l'autre. Le premier acceptant de mettre de l'eau dans son vin, et le second apprenant à ne plus se laisser faire et à frapper plus souvent du poing sur la table. Ils ont une bonne complémentarité. Malkovich est vraiment très très bon.
Pour le reste du cast c'est tout de même moins bien. On a le directeur de l'aspect Media de la Space Force, Tony Scarapiducci (Ben Schwartz), qui est un peu fou et à côté de ses pompes, accros à la mise en scène et au clic. La fille déboussolée du Général, Erin Naird (Diana Silvers), qui est sympa, un peu rebelle mais pas extraordinaire non plus. La pilote d'hélicoptère privé du Général, Angela Ali (Tawny Newsome), qui s'émancipe au fur et à mesure des épisodes et se trouve être de plus en plus sympa. Sans oublier bien entendu Lisa Kudrow qui joue Maggie la femme du Général, qui est incarcéré dans un pénitencier au bout d'un épisode, et dieu seul sait pourquoi. La liste des personnages peut être longue, et sont plus ou moins intéressant, sans pour autant casser la baraque.
C'est l'un des problèmes de la série. Il y a beaucoup de personnages, qui ont leurs moments, mais le gros rire, voir fou rire, n'est jamais au rendez-vous.
Beaucoup de personnages restent toujours en demi-teinte. On sent que le potentiel n'est jamais exploité à fond et qu'ils ont surtout insisté sur les deux têtes d'affiche. C'est dommage car il y a une sensation de " trop rapide " dans l'écriture. Je n'irais pas jusqu'à dire bâclé, car cela reste bien, mais il manque un petit quelque chose pour que la série marque vraiment.
Il en est de même pour l'histoire. Le principe est sympa, la mise en place de la Space Force, la course pour remettre le pied sur la Lune. Mais bon, voilà, le principe s'essouffle assez rapidement. Même si cela tient la route pendant les 10 épisodes de cette première saison, je suis assez intrigué de savoir quel va être le vrai challenge de la saison 2 (car apparemment une suite est en préparation). On a l'impression qu'ils sont arrivés au bout à la fin de la première saison. D'ailleurs, cette fin de saison est complètement étrange. On se demande où ils veulent en venir. Je ne donnerais pas de détails mais cela reste dans l'esprit général de la série. On apprécie l'ensemble, mais il y a un petit côté " absurde " qui marche une fois sur deux. Et ça peut gêner sur l'ensemble. Il y a un arrière-goût de pas fini, ou comme s'il manquait un truc pour vraiment que la sauce prenne.
Un dernier point que j'ai trouvé franchement pas mal, c'est l'ambiguïté entre série humoristique et dramatique. On n'est pas dans le drama, c'est certain, mais il y a des passages touchants, dans l'aspect humain et sensible des personnages qui est très intéressant. On voit Naird douter, autant de son travaille, que de sa relation avec sa femme derrière les barreaux, mais aussi avec sa fille avec qui il est totalement dépassé. Les relations compliquées entre certains employés. La psychologie de Malory qui tente de réaliser son rêve mais son chemin est semé d'embuches.
C'est un bon point que d'avoir cet aspect humain et proche du drama qui se distille au milieu de tous cet humour.
C'est vraiment dommage, car il y a beaucoup de bons points, mais l'humour reste toujours en demi-teinte, un peu comme un humour anglais pince sans rire un peu froid, mais trop froid ce qui fait qu'on ne marche pas toujours. Des fois ça retombe à plat. Quant à l'histoire, comme je l'ai dit, il manque quelque chose, un liant, la sauce, je ne sais pas, mais ça ne marche pas non plus comme il faudrait. On prend plaisir à suivre l'évolution de la Space Force mais les choses vont trop vite, sans vraiment d'enjeux passionnants. Je ne sors pas déçu du visionnage, et personnellement je suis intrigué de voir ce que réserve la saison 2, mais Space Force n'est clairement pas dans mon top de série-tv car on pouvait espérer une série époustouflante dans le milieu de l'humour, autant avec l'idée, que le cast, mais on a juste une série sympa.
Je lui donne un 14/20 pour cette première saison qui a plein de bons points sans jamais réussir à transformer l'essai. La saison 2 sera décisive.
A découvrir, mais sous réserve d'une grande amélioration avec la saison 2,
A bientôt,
Desmond A. Green
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