Allons-nous connaître la crise ?

Publié le 16 janvier 2022 par Christophefaurie

J'ai connu la crise, dans ma jeunesse. Elle fut interminable. J'en ai gardé un souvenir sinistre. Et puis, on l'a oubliée. On n'avait plus d'inflation, mais on s'est habitué à avoir trois millions de chômeurs.

Or, l'inflation, qui ne devait pas exister selon les économistes, accélère aux USA, en particulier. (Et même chez moi : mon crémier a fait passer ses oeufs de 1,90 à 2,20€ !) Surtout, il y a la question de l'énergie. Car une augmentation du prix de l'énergie serait un drame pour une grosse partie de la population, qui a déjà du mal à boucler ses fins de mois. (Voilà pourquoi le candidat E.Macron a imposé à EdF, pourtant dans une situation inquiétante, de vendre une partie de son énergie à bas prix ?)

Quelles sont les causes de cette crise ? Nous sommes extrêmement dépendants les uns des autres. Par exemple du gaz de schiste américain, qui a souffert des aléas des cours pétroliers. Mais aussi de la Chine, qui est en concurrence avec l'Europe pour son approvisionnement en énergie. Chine qui semble avoir voulu réduire sa dépendance au charbon, un échec, et qui ne parviendrait pas, maintenant, à relancer sa production. Or, l'Allemagne arrête ses centrales nucléaires. Quant à l'énergie renouvelable, on ne sait pas si un jour elle remplacera quoi que ce soit. A cela s'ajoute le jeu politique. Le cartel de l'OPEP défend ses intérêts ; l'Allemagne est dépendante du gaz de la Russie, faute de nucléaire, Russie qui cherche à s'affirmer comme pouvoir de nuisance ; et la Chine, du charbon de l'Australie, avec laquelle elle est en froid. Peut-être, aussi, que la capacité mondiale de production d'énergie est moins flexible qu'on ne le pensait, et qu'un hiver froid suivi par une croissance forte sont suffisants pour la désorganiser. 

Il n'est partout question que de "transition climatique". Comment fait-on ? Personne ne semble se poser cette question. Peut-être qu'il faudrait commencer par lui trouver une réponse rigoureuse ?

Exemple de notre amateurisme mondial en termes de conduite du changement ?