On me reproche beaucoup mon bénévolat. Etre bénévole, c'est travailler gratuitement pour l'intérêt général. Il y a de la raison dans ce reproche. En particulier, je crois que jamais il n'y a eu autant de personnes importantes. Et le personne importante est la mort du bénévolat.
Je passe un temps fou à organiser des réunions ou des entretiens, parce que la notion "d'engagement" ne signifie plus rien. "My word is my bond", dit la bourse de Londres. Eh bien, dans un monde de gens importants, elle est la seule à le dire.
L'exemple vient d'ailleurs, surtout, d'en haut. Les candidats à la présidentielle ont visiblement choisi comme option de course "la castagne", la guerre de religion, diviser pour régner. Grande tradition française, qui a peuplé l'Allemagne et l'Angleterre d'Huguenots.
Un enseignement concernant le changement ? Nous vivons une crise redoutable. Non seulement nous subissons épidémie sur épidémie, mais la Chine, la Russie et même les USA sont inquiétants, et notre pays n'est rien, et dépendant de tous. C'est maintenant qu'il faut changer. Et le mot d'ordre du changement, c'est : solidarité. Or, ceux qui pourraient être les forces du changement ont toutes les tentations de baisser les bras.
On ne change qu'en crise, dit-on, mais ce n'est pas la crise peut avoir d'autres issues.