« Moi, j’écris quand je me réveille. Je suis encore un peu dans la nuit, il me reste quelque chose du rêve. Je dois écrire avant de prendre une douche. En général, dès qu’on s’est lavé, c’est foutu, on n’est plus bon à rien. » (« Le Monde », le 30 décembre 2021).
Annoncé il y a quelques semaines, le 17 décembre 2021, « Anéantir » sera dans les rayons des librairies et éventuellement des grandes surfaces ce vendredi 7 janvier 2022. « Anéantir », on ne s’en étonnera pas, du moins, on ne s’étonnera pas du climat général qu’infuse ce titre, c’est le nouveau roman de Michel Houellebecq chez Flammarion. Dans ce qui va suivre, je ne serai donc pas objectif puisque j’adore Houllebecq.
Très étonnant, d’ailleurs, le choix de l’éditeur et de l’auteur de faire sortir le livre en début d’année, et depuis le Prix Goncourt (« La Carte et le Territoire » est sorti le 3 septembre 2010), les trois romans suivants sont tous sortis la première semaine de janvier, peut-être en souvenir du premier de ceux-là, le 7 janvier 2015. Toujours est-il que commercialement, l’intérêt serait plutôt de le sortir en novembre, pour bénéficier de l’effet des cadeaux de Noël (quoi de plus judicieux qu’offrir le dernier Houellebecq ?). C’est ce que font de nombreux projets éditoriaux.
De plus, l’auteur a personnellement étudié et conçu la forme matérielle de l’ouvrage, se souciant de la lecture de ses lecteurs, de prévoir un dos relié de façon à laisser le livre ouvert au milieu, choisissant subtilement le marque-page… et insistant sur une couverture sobre et minimaliste, au point de ne même pas mettre de majuscule pour le titre et le nom de l’auteur. L’ouvrage est dans une édition « à l’allemande » avec des dimensions faisant intervenir le nombre d’or. Au fond, Michel Houellebecq s’est choisi le livre qu’il aimerait lire en tant que lecteur. Depuis le 10 novembre 2021, on peut déjà toucher ce genre de livre avec les rééditions de ses trois premiers romans, « Extension du domaine de la lutte », « Les Particules élémentaires » et « Plateforme ».
Cette fois-ci encore, le lecteur ne sera pas volé et en aura pour son argent (26 euros) : le livre comporte 736 pages qui, comme toujours chez Houellebecq, ont la saveur d’un style fluide, simple, sobre, et descriptif.
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Sur un rayon, bien en vue, de nombreux exemplaires du roman… ils étaient tous sous blister, un emballage plastique transparent.
J’entreprends alors de déchirer le blister, afin de feuilleter l’ouvrage.
Sacrilège ! La libraire se précipite vers moi, me tance, et m’arrache le livre des mains…
Je n’avais pas le droit de le feuilleter et d’en découvrir quelques extraits.
Je lui rétorque alors : « On n’a pas le droit de voir ce que l’on achète ? Tous les autres livres sont à disposition, et on peut les feuilleter… »
Peine perdue. La libraire emporte le livre pour le mettre à l’abri ! (Il est vrai que l’édition est soignée : une belle couverture cartonnée, un signet rouge…)
Aussitôt, je lui dis : « Bon, alors, je vais acheter le livre ailleurs ! Je rebrousse chemin en lui lançant : « Bonne après midi, Madame ! »
J’ai trouvé cette dame très pointilleuse et ce n’est pas la première fois : c’est elle qui avait vertement réprimandé un client lorsqu’il avait simplement enlevé son masque anti-covid pour se moucher !
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R O M A N – HOUELLEBECQ