Coelacanthe

Publié le 14 janvier 2022 par Onarretetout

C’est un fantôme presque pareil et de taille et de face, la robe mouchetée et des yeux vitreux, on ne l’attendait plus, ce jour-là le 22 décembre 1938, Latimeria chalumnar de son nom latin pris au hasard dans les mailles du filet entre deux eaux il revient au bout d’une si longue absence, après avoir été vu pour la dernière fois en un point de l’histoire, lui ou son sosie soustrait au cours du temps… (Suzanne Doppelt)

J’ai été coelacanthe : ma mémoire est océanique, il s’agit peut-être d’une impression fausse, une erreur due à l’ancienneté, ou simplement un lieu commun : le poncif où l’on trouve refuge, le repos durable et aucune question. Si la métempsycose est un processus éternel, il est inévitable pour chacun d’entre nous de tenir compte d’une origine poissonneuse, archaïque et poissonneuse à la fois… (Pierre Senges)

Ces deux textes sont extraits d’une même revue, où ils ouvrent deux articles, le numéro 11 de Billebaude.