Qui ne connaît le far, sublime délicatesse de Bretagne ?
A consommer à toute heure et à tout âge. Que du bon, m’sieu dame ! Et pourtant, il ne présente rien de particulier le far, c’est « simplement » un flan avec des pruneaux, très facile à réaliser. Enfin, facile, oui et non car il y a la façon qui fait toute la différence avec une banalité boulangère. Chacun a « sa » recette, son tour de main pour l’appareil, son truc pour la cuisson et la préparation des pruneaux qu’il tient de sa mère, de sa grand-mère voire de l’aïeule et il n’en changerait pas spontanément parce que, bien sûr, c’est ainsi qu’on l’a toujours fait. Je caricature à peine. Le far, c’est avant tout une tradition familiale en Bretagne, comme la tarte au riz dans mon Ardenne natale, et elles sont tenaces les traditions culinaires. J’aime ça, le far et les traditions culinaires. Et la tarte au riz aussi.
Il n’y a jamais eu de pruneaux en Bretagne, alors pourquoi en met-on dans le far breton ? C’est tout simple. Ces fruits secs riches en vitamine C sont arrivés du Sud au début du 18ème siècle dans l’alimentation des marins en mer afin de lutter contre le scorbut et ils ont fini par entrer dans l’alimentation de tous les Bretons.
A Kervilahouen, Serge Cabret (le Kervi) fabrique un fabuleux far, un des meilleurs de l’île sans aucune contestation ! J’vous laisse. Je file en acheter un tout gros morceau.
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Kervilahouen a le privilège d’avoir un autre fameux phare.
Photo : www.geldelis.fr
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