La BBC parlait ce matin de femmes enceintes qui craignent les effets du vaccin sur leur enfant, et de réactions courroucées de personnels soignants et de Novax Djokovic.
Comme souvent, dans cette histoire, chacun voit midi à sa porte. D'un côté, le gouvernement, les hôpitaux... ont des problèmes à résoudre à court terme : économie arrêtée, système de santé engorgé. De l'autre, il y a des gens qui s'inquiètent pour l'avenir : beaucoup d'innovations ont des effets secondaires, et celles-ci ? Principe de précaution.
L'argumentaire des premiers est inefficace, parce qu'il est faux. En gros, il nie le risque, et accuse celui qui lui résiste d'arriération. Celui-ci, d'ailleurs, n'a quasiment pas le droit à la parole. Et ce que l'on entend de lui est déformé. Ce qui le renforce dans son opposition. Surtout, le pouvoir affirme qu'il n'y a qu'une seule solution, sans aucun débat. Peut être pire : nous avons des gouvernements ultralibéraux qui ne parlent plus que "d'intérêt général". C'est suicidaire.
S'il y a un effet secondaire que l'on peut craindre pour cette crise, c'est celui qu'elle aura pour notre démocratie. Rien ne peut se faire dans une démocratie sans un consensus massif. Et rien ne peut être imposé. Elle doit tolérer les minorités. Exactement comme elle ne peut pas réglementer les virus : parce que la vie n'obéit pas à la contrainte.