Aymeric S. regrettait de ne pas être une animal diurne. Enfant, lorsqu’on lui demandait ce qu’il voudrait faire plus tard, il répondait toujours : oiseau de nuit. Devenu adulte, il prit l’expression au pied de la lettre et visita les boites et les clubs où l’on danse pour oublier que l’on boit pour oublier qui l’on est.
Las de ces sorties de route, il partit en forêt une nuit de pleine lune et grimpa aux arbres, entraînant sa vue diurne. Au petit matin, un chasseur myope le prit pour un oiseau et l’abattit d’un coup de fusil.