Marco Di Caro, 35 ans, condamné le 16 juillet 1998 à vingt ans de réclusion criminelle pour avoir piloté la moto utilisée lors de l'assassinat de la député Yann Piat, a été interpellé hier à Flayosc (Var) par le GIPN. Il était recherché après l'agression et le "saucissonnage" d'une habitante de Draguignan, le 5 janvier dernier. Marco Di Caro avait été identifié grâce à son ADN. En effet, après avoir menacé sa victime avec un couteau, l'avoir attachée sur son lit et lui avoir dérobé sa carte de crédit et de l'argent liquide, il s'était enfuit au volant de son véhicule. C'est par un pur hasard qu'il avait été remarqué entre Lorgues et Taradeau par une patrouille de gendarmerie.
Intrigués par la présence de cette voiture roulant avec un pneu crevé, les militaires avaient tenté de la contrôler mais son conducteur avait réussi à prendre la fuite en abandonnant son butin et sa cagoule. Les analyses ADN effectuées sur cette cagoule avaient permis d'identifier Marco Di Caro, inscrit au fichier national.
Par ailleurs, il était surveillé depuis sa libération conditionnelle en novembre 2007 pour son appartenance à une mouvance islamique radicale à laquelle il avait adhéré en prison. A Flayosc il était hébergé par une visiteuse de prison.
Marco Di Caro avait également été condamné à 19 ans de réclusion pour "vol avec séquestration, meurtre, complicité" le 20 septembre 2000 par la cour d'assises du Var. Il lui était reproché sa participation dans l'exécution d'Henri Diana un Hyérois considéré comme un membre du milieu.
Compte tenu de son lourd passé judiciaire, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.