Rêverie marine

Publié le 27 décembre 2021 par Feuilly

Tout au bout de la route, tout au bout de la nuit, surgissait la mer.

La mer et son éternelle rumeur,

Celle qui déjà berçait notre enfance

Lors de séjours solaires au milieu des mois d’août.

Dans l’obscurité, elle mugit au pied des falaises,

Longue plainte éternellement recommencée,

Ultime combat,

Rage désespérée,

Menace incontrôlée.

Mais au matin, dans l’infini des sables,

La mer s’est retirée

Jusqu’à la limite du ciel.

Il ne reste que des rêves humides

Et le désir d’horizons disparus.

Il ne reste que l’image d’un visage

Qui s’estompe peu à peu comme les barques des marins.