Tout au bout de la route, tout au bout de la nuit, surgissait la mer.
La mer et son éternelle rumeur,
Celle qui déjà berçait notre enfance
Lors de séjours solaires au milieu des mois d’août.
Dans l’obscurité, elle mugit au pied des falaises,
Longue plainte éternellement recommencée,
Ultime combat,
Rage désespérée,
Menace incontrôlée.
Mais au matin, dans l’infini des sables,
La mer s’est retirée
Jusqu’à la limite du ciel.
Il ne reste que des rêves humides
Et le désir d’horizons disparus.
Il ne reste que l’image d’un visage
Qui s’estompe peu à peu comme les barques des marins.