J’ai toujours eu un peu envie de le faire et je ne m’en suis jamais vraiment donné le temps. Mais pendant les vacances de Noël, j’ai relevé plein de tentations théâtrales pour cette rentrée et je me dis qu’étant donné la situation compliquée des théâtres, je pourrais pour une fois essayer de me bouger un peu et de donner un modeste coup de pouce pour les spectacles qui me font de l’oeil en cette nouvelle année…
Voici donc, dans le désordre, la liste de mes envies hiver 2022 (je me laisse la possibilité d’y ajouter des spectacles au fil de mes découvertes donc n’hésitez pas à me faire part des vôtres !) :
Berlin Berlin, de Patrick Haudecœur et Gérald Sibleyras, mis en scène par José Paul au Théâtre Fontaine
La découverte de ce spectacle a été un petit choc, car il réunit deux artistes que je suis depuis de nombreuses années issus d’univers totalement différents. Alors pour le choc de la rencontre entre José Paul et Maxime d’Aboville, voilà un spectacle que j’ai hâte de voir et dont j’attends beaucoup.
Coupures, de et mis en scène par Paul-Eloi Forget et Samuel Valensi au Théâtre de Belleville
Après L’inversion de la courbe et Melone Blue, le troisième spectacle de la compagnie La poursuite du bleu est toujours très engagé, s’attaquant cette fois-ci au sujet controversé qu’est le déploiement de la 5G. Si j’avais reproché au dernier spectacle de se perdre un peu dans son propos, je reste impressionnée par la volonté de la compagnie à s’attaquer à des sujets si politiques. Et très curieuse.
Fantasio, de Musset, mis en scène par Emmanuel Besnault au Lucernaire
Je les suis de loin depuis longtemps, les ai découverts sur scène il y a peu et ils sont devenus tout de suite des incontournables de ma saison théâtrale : Emmanuel Besnault et sa compagnie de l’Éternel Été proposent un théâtre que j’adore, un théâtre style tréteaux qui s’appuie sur le texte et fait beaucoup avec peu. N’ayant encore jamais vu Fantasio sur scène, j’ai vraiment hâte de voir leur version de l’oeuvre de Musset.
L’augmentation, de Georges Perec, mis en scène par Anne-Laure Liégeois au Théâtre 14
Je me l’étais déjà noté dans mes tablettes la saison dernière mais le spectacle a pâti des fermetures des théâtres. Je ne sais pas alors ce qui m’avait donné tant envie d’y aller, peut-être le Perec que je venais de lire en confinement ou cette photo un peu délirante du spectacle qui accompagne son descriptif. En tout cas, un an après, c’est toujours la même envie !
Le Montespan, de Jean Teulé, mis en scène par Etienne Launay assisté de Laura Christol, au Théâtre de la Huchette
Sur celui-ci, je n’ai rien lu, rien vu, rien entendu, si ce n’est que Michaël Hirsch fera partie de la distribution. Le comédien que je suis depuis un petit moment maintenant était plutôt habitué des seuls en scène jusque tout récemment, mais il m’avait fait part de son envie de travailler en troupe pour de nouveaux projets. On lui souhaite le meilleur et on a hâte de le découvrir dans ce nouveau costume !
Le cycle Racine mis en scène par Robin Renucci au Pavillon Villette
J’avais découvert son très beau Bérénice la saison passée à la Villette, j’aimerais beaucoup découvrir son Andromaque à présent (il propose également Britannicus dans le cadre de ce cycle). L’ancien directeur des Tréteaux de France revient avec ce triptyque autour de Racine dans lequel il met en valeur les textes du tragédiens habillés du plus simple appareil : une scène vide ou presque et des comédiens incroyablement dirigés. On n’en demande pas plus.
Mars 2037, de et mis en scène par Pierre Guillois à la MAC de Créteil
Pierre Guillois, je ne le présente plus, c’est mon coup de coeur théâtral depuis un bon nombre d’années maintenant. Il parvient toujours à m’étonner et, surtout, signe chaque fois des spectacles d’une grande qualité. J’attends donc le meilleur de ce Mars 2037, « comédie musicale spatiale », même si j’avoue que la bande-annonce m’a quelque peu… déroutée.
Huis Clos, de Jean-Paul Sartre, mis en scène par Jean-Louis Benoît au Théâtre de l’Atelier
Huis Clos s’est joué très rapidement il y a deux ans au Dejazet, mais c’était en plein rush théâtral puis le spectacle a été interrompu par le virus que nous connaissons tous. Ce retour sur la scène du Théâtre de l’Atelier sera l’occasion pour moi de découvrir la pièce de Sartre défendu notamment par les deux grands comédiens que sont Maxime d’Aboville et Marianne Basler. Hâte hâte hâte.
Une télévision française, de et mis en scène par Thomas Quillardet au Théâtre de la Ville
J’aime le théâtre documentaire quand il est bien fait (comprendre : quand on ne s’y ennuie pas). Et je ne sais pas pourquoi mais celui-ci m’a donné envie dès que j’en ai entendu parler. Je guette les places depuis un bon moment et j’espère avoir l’occasion d’en apprendre plus sur la privatisation de TF1 grâce à Thomas Quillardet.
Hen, de et mis en scène par Johanny Bert au Monfort
Hen, je l’ai manqué plusieurs fois, et j’espère vraiment que cette fois-ci sera la bonne ! La seule chose que je sais sur ce spectacle, outre que c’est un spectacle de marionnettes, c’est que Hen est le pronom neutre suédois. Ça suffit à éveiller complètement ma curiosité.
Les Soeurs Bienaimé de Brigitte Buc, mis en scène par Brigitte Buc et Gersende Michel au Théâtre Antoine
On en a encore assez peu parlé et j’ai découvert l’affiche complètement par hasard dans la rue. J’ai un a priori complètement mitigé : là, comme ça, l’affiche, le titre, et l’autrice inconnue ne sont pas pour me rassurer, mais en même temps, avec une distribution pareille, je ne vois pas comment on peut rater un spectacle. Donc : curieuse.
Molière 2022 – les 400 ans de Molière à la Comédie-Française
Le 15 janvier prochain, Molière soufflera sa 400e bougie. Pour l’occasion, la Comédie-Française, sa Maison, a réservé sa deuxième partie de saison au plus grand dramaturge français. Et il y en aura pour tous les goûts : des pièces les plus connues aux créations collectives autour de sa vie en passant par des farces et autres seuls en scène autour de son oeuvre, Molière sera traité aux petits oignons !
Comme il vous plaira, de Shakespeare, mis en scène par Léna Breban à la Pépinière
C’est d’abord le nom de Barbara Schulz qui a attiré mon oeil sur cette nouvelle production : je garde un très bon souvenir de La Perruche dans laquelle elle jouait il y a quelques années. Mais c’est l’occasion aussi pour moi de découvrir non seulement une nouvelle pièce de Shakespeare, ce qui n’est jamais de refus, mais aussi le travail de Lena Breban dont j’ai beaucoup entendu parler récemment.
Marilyn, ma grand-mère et moi, de Céline Milliat Baumgartner, mis en scène par Valérie Lesort au Petit Saint-Martin
Celui-ci ressemble un peu à un ovni théâtral, le titre m’intrigue autant qu’il me rebute, j’ai peur du spectacle qui tient sur par grand chose mais j’ai un si grand souvenir des Bijoux de pacotille de Céline Milliat Baumgartner que je suis attirée malgré moi… et je dois reconnaître que la bande-annonce joue plutôt en sa faveur. Pourquoi pas ?