Un jour, je visitais une exposition d'artistes amateurs, au Grand palais. J'étais surpris qu'autant de gens peignent aussi bien. Pourtant l'exposition n'avait aucun intérêt. Pourquoi donc ? Je me suis souvenu de ce qu'on disait d'un imitateur dans ma jeunesse : il imitait un imitateur (Thierry Le luron, en l'occurence). Eh bien, je crois que ces artistes n'exprimaient pas leurs sentiments mais ce qu'ils pensent qu'un artiste doit exprimer.
Je me demande si une des caractéristiques de notre époque n'a pas été justement ce phénomène. Nous ne pensons plus par nous mêmes, nous nous demandons ce qu'il est bien de penser.
L'antidote s'appelle existentialisme. Cela consiste à partir à la recherche de ses convictions. On ne naît pas homme, on le devient, dit Sartre. Notre programme ?