« Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie. »
Dans un entretien avec des lecteurs du Parisien, publié mardi 4 janvier, Emmanuel Macron, plus Jupitérien que jamais, ajoute dans les faits d’hiver un parfum haut tonal, résolument offensif à l’égard de la « toute petite minorité qui est réfractaire comme la pierre qui roule et n’amasse pas masse» à la vaccination contre le Covid-19.
Oui, Jupiter a envie d’emmerder les rétifs à la seringue en les empêchant d’aller retrouver, en vagues, ciné ou en leur interdisant de se restaurer s’ils restent au rang des inflexibles.
C’est comme une envie de pisser, dure, innée. Une envie de faire, mais qui avoue déjà une forme d’impuissance ! Jupiter aurait presque l’envie d’avoir envie comme l’aurait chanté quelqu’un qui n’aurait jamais eu à l’idée de rauquer comme un emmerdeur !
Depuis Macron est bien emmerdé d’avoir sorti cette phrase. Il s’est excusé ! Mais, intérieurement, il sait que sa petite phrase a touché tout le monde, a mis le feu aux réseaux sociaux ! C’est de la stratégie fécale qui fait l’écho !
La politique a régulièrement besoin de ces petits coups de canif, sinon on s’emmerde ! Les pêcheurs, qui sont en mer dès l’aurore ont besoin d’entendre à la radio des jurons de poissonniers que rien n’arrête ! Les édiles, en maires dans leur cité, ont soif de telles dérives verbales pour pouvoir polémiquer ! Il y a plus de succès dans les rappels de dérapages sémantiques que dans ceux de Pfizer ou de Moderna.
La femme, en mère décidée vote, emmerdée si dévote, pour celui qu’elle croyait bon apôtre mais à qui elle pardonne car, de toutes manières, c’est le moins mauvais de tous.
Oui, Macron peut se permettre d’avoir juste envie d’emmerder ceux qui refusent le vaccin au nom de leur liberté car ses concurrents sont en mer décevante, leur candidature emmerdée se vante, mais s’évente ! Le petit mot de trop sans être serein, gai, a l’avantage, dans sa noirceur, de mettre en lumière la vacuité de l’opposition ! De Mélenchon à Pécresse on pousse des cris d’orfraie pour cacher l’impuissance et le vide des programmes ! Zemmour se ronge les foies de se voir voler la vedette dans le concours des grossièretés !
Macron s’est comporté comme un vilain lycéen que sa professeure de femme a dû chanter sur le sang, heu, tancer sur le champ ! Il ne le fera plus, ou non ! Il verra selon les cirques, Constance ! Comme dirait mon voisin à sa femme atrabilaire mais néanmoins macroniste, ascendant bélier !