C’est une longue ligne droite qui coupe le plateau en deux parts étales qui s’étendent à perte de vue. Quand le ciel est bouché, comme cela arrive en moyenne deux-cent quarante-trois jours par an, il est impossible de se repérer, d’autant qu’on ne trouve aucun panneau indicateur. On dit qu’il y a un hameau quelque part, à une poignée de kilomètres d’ici mais on ne se souvient plus dans quelle direction il faut partir. Parfois on entend la rumeur lointaine d’une tronçonneuse puis quelque chose qui ressemble à un hurlement.