Une tribune de Libération : “Crises financières, l’éternel retour” me conforte dans l’idée que les contribuables et les plus modestes font en grande partie les frais de la mondialisation.
Oh, pas tous les contribuables. On sait que les revenus du capital sont beaucoup moins taxés que ceux du travail. On sait que la taxation du patrimoine souffre de nombreuses exceptions et que nombreuses niches fiscales permettent, à ceux qui peuvent se payer les services d’un expert-comptable, de minorer encore ce qu’ils payent. Ne parlons pas des paradis fiscaux tolérés en y compris en Europe: Monaco, Luxembourg, Iles anglo-normandes… Les récentes découvertes allemandes au Liechtenstein montrent que c’est par milliards d’€ que se chiffrent les détournements…
Et ne parlons pas non plus, en France, du “bouclier fiscal” au bénéfice du noyau dur de l’électorat sarkozien.
Pourquoi m’étendre ainsi sur les injustices fiscales qui se maintiennent et se développent prodigieusement depuis quelques années ?
Tout simplement parce que l’article de Libé décrit l’accélération des crises monétaires qui accompagne la mondialisation-dérégulation financière et les interventions de l’état: “Face : le banquier gagne ; pile : le contribuable perd… Le retour d’une réglementation encadrant plus strictement l’activité des banques et autres établissements financiers semble nécessaire si l’on veut éviter que l’argent public ne serve à cautionner les errements des spéculateurs. Sommes-nous à la fin du cycle de déréglementation ? Si ce n’est pas le cas, il est certain que d’autres crises se développeront”.
Autre sujet, urbanisme, l’interview de Jean Nouvel sur le futur “Grand Paris” telle que la relate l’intéressant blog “Paris est sa banlieue“.