JO 2008, J-4. Sites, blogs, journaux, radio, télé, web.tv, magazines, mails, newsletters, portails, et même sur le zinc: allez, dans quatre jours c’est parti, les Jeux Olympiques commencent, et tout le monde ne va plus parler que de ça. C’est très bien ainsi , cela n’arrive que tous les quatre ans, cela ne dure jamais que deux semaines, et après chacun peut retourner à ses activités forcément désuètes, le temps d’une olympiade. Oui: une olympiade. Le mot désigne en effet une durée, et plus précisément celle qui sépare deux Jeux Olympiques. Alors de grâce, s’il vous plait, arrêtez de dire et d’écrire par exemple qu’untel “espère beaucoup de cette olympiade”… Sauf si vous voulez dire ou écrire très précisément que ce untel espère beaucoup de tout ce temps qui s’est écoulé entre les Jeux Olympiques d’Athènes et ceux de Pékin - ce qui n’est pas très clair - ou bien éventuellement qu’il nourrit de grandes ambition pour les quatre ans qui séparent les JO de Pékin de ceux de Londres. Mais je n’ai pas cru comprendre cela dans les propos en question. Ce qui est bien, avec le sport, c’est que chacun peut se croire autorisé à écrire ou à en parler, à utiliser des mots dont ils ignrorent même le sens, pour se donner à soi-même le sentiment de s’y connaître.
La preuve, une fois de plus et ici comme ailleurs, que pour bien employer des mots, il est vivement recommandé de connaitre leur signification. Sinon il est préférable de vérifier ou de s’abstenir.
Olivier Zilbertin.