L’explosion d’une voiture piégée dimanche matin près d’un commissariat de police de Tizi-Ouzou, à l’est d’Alger, a fait au moins 25 blessés. /Photo prise le 3 août 2008/REUTERS/Zohra Bensemra
Une attaque suicide a fait 25 blessés, dont quatre policiers, hier à Tizi-Ouzou, en Kabylie . Selon les autorités algériennes, seul le kamikaze a trouvé la mort. Mais cet attentat a surtout ravivé de nouvelles angoisses en Algérie. « Parmi les blessés, quatre civils sont sous surveillance médicale et un policier doit subir une légère intervention chirurgicale », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Yazi Zerhouni, cité par l’Agence algérienne d’information (APS), organe officiel de communication du pouvoir.L’explosion a également endommagé des bâtiments situés aux alentours.
Selon des témoins, le kamikaze a lancé à l’aube son véhicule piégé contre un commissariat de police de la vieille ville de Tizi-Ouzou, non loin d’une caserne de l’armée. Ce n’est pas le premier attentat suicide perpétré en Algérie. Le plus dramatique avait eu lieu le 11 décembre 2007, lorsqu’un double attentat à la voiture piégée avait visé au coeur d’Alger des bâtiments officiels et fait au moins 41 morts. Le 23 juillet dernier, un kamikaze à moto s’était fait exploser au passage d’un convoi militaire à Lakhdaria, à 70 km à l’est d’Alger. Une région particulièrement touchée par les attaques terroristes depuis plusieurs mois. Le 8 juin de cette année, près de Lakhdaria, un ingénieur français et son chauffeur algérien avaient été tués dans un attentat à la bombe revendiqué par la branche Al-Qaïda au Maghreb islamique.
A.A.-C. (avec l’AFP)