Après Manhattan Blues, Jean-Claude Charles a publié Ferdinand je suis à Paris. C’est son amoureuse américaine Jenny qui lui laisse ce message. Ferdinand attend que son journal l’envoie - ou non - en Haïti pour un reportage. L’arrivée de Jenny pèse sur le quotidien de Ferdinand et de Cassegrain, le lapin qu’un jour Jenny a choisi pour compagnon de son écrivain. Elle bouleverse le couple de Ferdinand et d’Olivia. C’est encore un livre qu’on lâche difficilement, des personnages auxquels on s’attache, qu’on a parfois déjà rencontrés à Manhattan, un écrivain qui se bagarre avec son écriture et l’aventure autour du monde et d’un appartement, d’un immeuble parisien avec concierge. Rien ne va vraiment comme il voudrait, Ferdinand, mais il écrit parce que la vie, dit-il, a plus d’imagination que lui. Ferdinand, rentrant de voyage, est capable de prendre une chambre d’hôtel plutôt que de rentrer chez lui. Le livre a ce qu’on appellerait aujourd’hui une playlist de musiques diverses, Gainsbourg, du jazz et même Boby Lapointe… Je vous le redis : on s’y attache, on a parfois envie de l’engueuler, mais on le garde, on veut partager ce qu’il raconte, la vie quoi.