Vincent Lindon, il y a quelques années, parlait du sentiment de sécurité qu'il ressentait, enfant, lorsqu'il allait se coucher et qu'il entendait ses parents causer avec des amis. Maintenant, il était en première ligne.
Ce qui m'a surpris, car c'est un homme qui semble avoir réussi sa vie. Que peut-il craindre ?
Mais j'ai pensé que j'avais eu le même sentiment. Mais je ne crois pas que la cause du changement vienne du passage à l'âge adulte. Il me semble, plutôt, que ce que nous avons perdu, c'est la confiance que toute la société des années 60 avait en son avenir, et en elle-même. Alors, les problèmes avaient des solutions simples.
La société s'est fissurée de deux façons. D'abord, nous avons découvert que le progrès n'était pas inoffensif. Ensuite, il y a eu perte de confiance, entre individus, et dissolution des solidarités implicites.
A nous ne faire repartir le changement dans le bon sens ?