Karim el-Beheiri est un jeune ouvrier egyptien de 24 ans qui vit à Mahalla, une ville de 450 000 habitants située au coeur du delta du Nil.
Il a été arrêté le 6 avril 2008 lors d’une manifestation contre la vie chère et les conditions de vie et de travail désastreuses des ouvriers égyptiens. Un juge ordonne de le relâcher 10 jours plus tard, mais il est finalement libéré seulement le 1er juin 2008. A sa sortie de prison, il a témoigné auprès de l’AFP avoir été victime de torture : décharges éléctriques, coups, privation de nourriture et d’eau.
Les autorités ont démenti avoir torturé M. el-Beheiri ainsi que les 700 personnes arrêtées lors de ces manifestations.
Karim el-Beheiri était ouvrier à l’usine textile Misr Filature et Tissage de Mahalla. Il a perdu depuis son emploi pour “absentéisme”, alors qu’il était détenu et que ses employeurs avaient reçu les documents confirmant son incarcération.
Les autorités lui reprochaient d’avoir incité à la grève sur son blogue, dans lequel il évoque les actions organisées par les ouvriers égyptiens pour manifester contre leurs mauvaises conditions de vie.
L’Egypte est une dictature déguisée sous un masque démocratique, avec à sa tête le général Mohammed Hosni Moubarak (depuis 1981). La liberté de pensée est officiellement assurée, mais régulièrement bafouée au nom de la “sécurité”.
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