à la guêpe d’or, aux brouillards
inondant la vallée
d’une clarté immobile.
Faites confiance aux pucerons
bientôt montés au faîte
de la cérulée bleue
enfin au bourdon sagace
qui fit un détour magique
vers l’espace des aigles.
Par ailleurs l’alliance patiente
des fourmis nous aura tracé
l’interminable chemin
vers une maison fortunée.
C’est ainsi que nos mots dérisoires
nouant leurs anneaux pourraient bien
nous relier au royaume
des célestes certitudes.
***
André Dhôtel (1900-1991) – Poèmes comme ça (Le Temps qu’il fait, 2000)