C'est sur une aire étendue de SUSSARGUES à ST GENIES DES MOURGUES en passant par BEAULIEU que l'on trouve les zones d'extraction de cette pierre de CASTRIES, mélées à la végétation, au travers de l'enchevêtrement des pins et des chênes-Kermès. En fait il s'agit du même gisement poussant ses extensions des collines de PIGNAN jusqu'aux alentours de JUNAS.
Depuis des siècles, les hommes exploitent ce filon rocheux. Le site d'Ambrussum (sommet de rempart), laisse supposer que le calcaire coquillier était employé en blocs de grand appareil trois siècles avant notre ère. Ces carrières ont d'ailleurs été largement sollicitées plus tard dans l'aménagement des maisons (pierres de seuil) et des habitations à colonnes. Exploitation facilitée sans doute par la proximité de la Voie Domitienne. Mais globalement ce sont les années d'après-guerre qui changent fondamentalement la situations des carriers. La notion d'exploitation a alors pris le pas sur les temps où, dans nos villages, tout le monde était un peu carrier, soit avec le charroi et les chevaux, soit en venant extraire la pierre. Pour se procurer un revenu hivernal d'appoint, au moment où la végétation s'arrêtait, chacun, de manière indépendante, travaillait sur des chantiers dispersés dans la garrigue. Un maître carrier ou un entrepreneur de MONTPELLIER passait prendre 5 pierres chez l'un, 10 pierres chez l'autre.