Quelques citations autour de l'exposition de Giuseppe Penone à la BNF.
« C’est un fait bien connu que lorsqu’on vieillit, tous les âges s’accumulent dans le corps. J’ai huit, soixante-sept et trente-six ans en même temps. On est toutes ses années. Toutes ses pensées. » (Anna Platt - Nous tombons)
« Tu as vu les vieux arbres, quand on les coupe, ces cercles concentriques qui correspondent à toutes les années de leur vie ? Ils peuvent vieillir, grossir, grandir, mourir, ils ont toujours en eux au centre le tout petit arbre qu’ils étaient. Moi c’est pareil, au centre il y a le moi-enfant, et si on me le sortait, je ne pourrais plus vivre. » (Françoise Gerbaulet - 30 février, un mercredi)
« Le passé n’est jamais mort. Il n’est même jamais passé. » (William Faulkner - Le bruit et la fureur, repris par Christa Wolf - Trame d'enfance)
« À vrai dire, dit l’enfant, je suis toujours là. Même quand je dors, je ne le sais plus, mais je suis là. La preuve c’est que je me réveille. » (Christiane Veschambre - dit la femme dit l’enfant)
Écoute, bûcheron, arrête un peu le bras !
Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas ;
Ne vois-tu pas le sang, lequel dégoutte à force
Des nymphes qui vivaient dessous la dure écorce ?
(Pierre de Ronsard - Contre les bûcherons de la Forêt de Gastine - Élégies)
« L’on ne peut sortir de l'arbre par des moyens d'arbre » (Francis Ponge - Faune et flore)