Dans un exercice de cuisine assez convenu où notre Présipoudré nous aura servi une interview surgelée à la palpitance nulle, on apprend que l’obligation vaccinale est quasi-chose faite. Dans un pays où 30% des habitants ne sont pas encore vaccinés, voilà qui démontre un bel optimisme, ou une volonté assez malsaine de déclencher des tensions supplémentaires…
Il faut en effet se résoudre à l’évidence : après six mois de pression sociale ininterrompue, de remarques acides sur tous les plateaux télé, d’amalgames honteux et de parallèles bidons tous aussi insultants que possibles, s’il se trouve encore des Français qui refusent ce qu’on leur propose, c’est manifestement qu’ils ont fait un choix déterminé et qu’aucune autre pression ne parviendra à les faire changer d’avis.
Seule une obligation effective, c’est-à-dire légale et associée de brimades de plus en plus fortes effectivement appliquées, pourra faire un peu bouger les lignes, et encore avec le risque de transformer des gens qui se contentent pour le moment de dire « non » en des individus qui, ayant progressivement tout perdu, n’hésiteront plus à joindre quelques actes à leur opposition.
Il serait presque cocasse de rappeler que l’injection, absolument pas immunisante, ne garantit en rien une fin d’épidémie : picousé ou non, on attrape, on transmet et on offre un terrain de mutation, rendant l’argument initial parfaitement caduque et ridicules les pressions sociales basées sur l’infamie ségrégationniste du pass sanitaire.
Or, la foule hypnotisée par ses propres mantras collectivistes refuse catégoriquement de voir l’évidence : le pass n’a plus aucun intérêt sanitaire, et ne représente plus qu’une gêne sociale et un prétexte à désigner facilement un bouc émissaire. Ce n’est plus que le carburant indispensable d’une folie de masse qui ne peut fonctionner sans ennemi facilement identifiable et rapidement responsables de tout ce qui ne va pas bien dans le monde : le confinement n’est plus la conséquence évidente, indiscutable, d’une gestion politique catastrophique de l’épidémie, mais c’est directement la faute aux non-vaccinés, aux gros lourds à moitié débiles qui, pour des raisons de principe idiotes, refusent de se faire piquer et numéroter sagement avec un petit QR-code.
Moyennant quoi et grâce à la perpétuation de l’hypnose collectiviste, on va continuer à user de brimades et de ségrégation sans risquer d’avoir de réaction de la part des syndicats, des associations prétendument humanistes et des belles âmes toujours prêtes à se montrer. Où sont par exemple ces syndicats, où sont ces associations pour dénoncer l’existence et l’usage du passeport intérieur pour empêcher l’accès d’étudiants nécessiteux à des distributions gratuites de paniers alimentaires ?
En fait, le non-vacciné et le non-passé-pucé deviennent immédiatement un gibier légitime sur lequel on peut tirer à loisir… Ce que ne se privent donc pas de faire les esprits les plus veules, ceux qui ont le plus sombré dans la transe hypnotique et dont les facultés intellectuelle ou le caractère docile ne leur permettront jamais de s’extraire.
À ce propos, le porte-parlote du gouvernement a récemment déclaré assumer ne pas vouloir prendre en charge les tests pour les personnes non vaccinées :
« Les personnes concernées par le fait de payer les tests ont fait le choix délibéré de ne pas se faire vacciner. Le gouvernement assume de dire que ce n’est pas à la collectivité de prendre en charge ces tests-là »
Que voilà finalement un concept intéressant ! Outre qu’il illustre fort bien les précédents paragraphes puisqu’il montre qu’au gouvernement, on n’hésitera jamais à stigmatiser certains Français pour assouvir des petites pulsions politiques inavouables en direct, ce concept permet d’ouvrir enfin une brèche dans le collectivisme forcené qui règne dans les soins en France.
Ainsi, on ne s’étonnera pas que les refuzpiks payent impôts, taxes et cotisations mais n’ont plus le droit à la plupart des services publics qui pourtant dépendent aussi de leurs oboles. Un prélèvement en absence de service, cela s’appelle une extorsion, ou du brigandage.
Ainsi, on s’émerveillera de voir posé un principe de responsabilité : vous ne voulez pas de la sécurité que vous « offre » l’État avec ce marché qu’il vous est de plus en plus coûteux de refuser ? Soit, mais alors, supportez-en les conséquences… Principe qui ne sera surtout pas, jamais, fouyaya n’y pensez pas, appliqué pour exactement d’autres concepts parfaitement transposables : vous n’avez jamais fait attention à votre alimentation, vous fumez comme un pompier, vous buvez comme un trou, vous conduisez n’importe comment, voire vous faites des rodéos pour épater la galerie ? Soit mais alors vous paierez de votre poche lorsqu’on devra s’occuper de votre diabète, de votre cancer, de votre cirrhose ou de vos dix-sept fractures dont trois ouvertes lorsque le destin vous aura rattrapé.
Non ? Ca ne marche pas ainsi ?
Eh oui : la transe hypnotique qui s’était aisément emparée de certains et les a transformés en majorettes acides de la propagande gouvernementale, qui abondent bruyamment dans le sens du porte-parlote, disparaît illico lorsqu’il s’agit de la même responsabilité appliquée à d’autres choix aux conséquences pourtant bien plus larges, bien plus dévastatrices et bien plus coûteuses pour toute la société.
C’est dommage, tant il est en plus assez clair maintenant qu’on retrouve dans les mêmes cohortes de malades ceux qui ont des épisodes graves de la covid (avec ou sans vaccin) et les trop nombreux bon-vivants boudinés qui se retrouvent les artères bouchées d’avoir négligé leur style de vie… Et pour rappel, on meurt toujours beaucoup plus en France d’AVC et de cardiopathies diverses que d’avoir refusé de jouer au QR-code.
En outre, on ne pourra que s’étonner de voir débouler cet argument de la responsabilité alors même que celle-ci a été fort généreusement retirée aux vendeurs de vaccins qui n’auront donc à supporter aucun coût, même lorsque leurs thérapies n’empêchent pas l’hospitalisation. Actuellement, tous ceux qui ont reçu leurs petites doses bien comme il faut mais sont, malgré tout, alités, seront donc à la charge de la collectivité (et donc du contribuable) et les compagnies pharmaceutiques n’auront pas un rond à débourser.
C’est une responsabilité totalement variable en somme, à la tête du client. Et c’est fort commode.
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