+ 1,7 % sur un mois soit 1 % de plus que les attentes et presque le double de progression de mai, chiffre d'ailleurs révisé à la hausse de + 0,6 à + 0,9
%.
Toujours pour juin et aux USA, les revenus des ménages n'ont progressé que de + 0,1 % après + 1,8 % le mois précédent. Cela est
cependant un chiffre meilleur qu'attendu car une dégradation à - 0,2 % figurait comme moyenne du consensus.
Du côté des dépenses, la progression se situe à + 0,6 % sur un mois, soit 50 % au-delà des attentes mais en recul par rapport aux + 0,8 % de mai.
Néanmoins, corrigées de la hausse des prix, c'est à dire en raisonnant en progression réelle hors inflation, on observe une baisse de 0,2 % sur un mois. La progression des prix sur le mois est la
plus importante depuis 1981. En rythme annuel et en progression réelle, les dépenses des ménages US qui alimentent l'essentiel de l'activité économique ne progresse plus que d'un faible + 1,2
%.
Les chiffres d'inflation associés à cette statistique très regardée par la Banque Centrale Américaine qui se prononcera demain sur sa politique de taux à 20 H 15 (statu quo attendu) la place
toujours donc face à une inflation globale assez importante (+ 4,1 % sur un an) L'inflation de base, hors alimentation et énergie, n'est cependant que de + 0,3 % sur le mois considéré et de
+ 2,3 % en rythme annuel.
→ Bref, le marché a reçu une confirmation pour l'industrie mais la faiblesse de l'économie US vient de passer un nouveau cran en terme de
fragilité liée à son moteur essentiel, c'est à dire : la consommation des ménages.
En Europe : pas de véritables surprises à l'annonce de la hausse des prix à la production à un niveau record en juin, au plus haut depuis le démarrage de la statistique il y a 17 ans, avec
une hausse de + 0,9 % sur un mois et de + 7,9 % sur un an. Hors énergie (+ 21,4 % sur un an) et alimentation, la hausse est de + 0,4 % et de + 4,6 % sur un an.
La Banque Centrale Européenne (BCE) se réunira également cette semaine et fera part de sa décision sur les taux. Après un relèvement de + 0,25 % le mois dernier, les attentes sont largement à un
maintien à 4,25 % des taux directeurs pour l'Euro en raison de la dégradation de l'économie constatée ces dernières semaines sur plusieurs indicateurs (cf. L'économie de l'Euroland entre en zone de turbulences)
Le CAC 40 perd - 0,78 % à 4 280,63 points alors que le Dow Jones voit son cours légèrement s'éroder aux alentours de 11 300 points.
Demain paraîtra également le chiffrage de l'indice d'activité du secteur principal des services pour juillet à 16 heures attendu en hausse à 48,7 après 48,2 en juin.
Les résultats de BNP paraîtront après demain à 7 heures avant bourse, certains analystes anticipant pour environ 1 milliards € de dépréciations supplémentaires mais avec des résultats
supérieurs à ses consoeurs. Le titre termine en queue de peloton à - 3,30 % dans une ambiance menée par les résultats de Fortis et HSBC en déclin important pour ce qui concerne le compartiment
des financières. Société Générale fera paraître ses résultats demain et AXA les siens jeudi.
Pour le nouveau patron de Fortis (banque belge/hollandaise qui intègre une partie de ABN Amro) interrogé sur CNBC Europe TV, les turbulences liées au crédit ne seraient pas derrière nous. Il observe un ralentissement des 2 côtés de l'Atlantique et juge imprudent
de réaliser des prévisions à ce stade de la crise.
Le baril de pétrole a perdu 4 $ au moment de la fermeture de la bourse parisienne, les cours évoluant un peu au-delà des 121 $ après un
plus bas à 119,50 $. Ceci permet d'alimenter sur le Dow Jones un courant acheteur un peu plus ferme.
CAC 40, DAX30 et Dow Jones placés sur leurs moyennes mobiles à 20 jours parfaitement neutres attendent ainsi les discours des banquiers centraux, l'ISM des services et
les résultats de banques pour s'orienter à très court/court terme.
→ Articles parus ce week-end :
. Vive
secousse sur les matières premières
. Once
d'or / Devises : le début des grandes manoeuvres ? (Partie 3)