Une main me serre et m’attrape le cœur.
M’arrêter, là, tout de suite, maintenant,
Ne plus pouvoir courir, plus de bosses enchaînées.
Marcher lentement, et sentir la douleur qui s’efface,
Une eau qui refroidit et cesse de brûler.
Ne pas comprendre que la mort est là, à un pas.
Ne pas m’asseoir et courir à nouveau.
La sentir revenir la douleur ennemie,
Qui me cloue et m’arrête.
Regarder la pente impossible,
M’obstiner sans savoir contre quoi je lutte.
Et finir à deux doigts d’en finir.
© Robert Branche
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