Aurélie Olivier est femme de texte et de Littérature etc. Elle a invité vingt et une poétesses francophones à écrire une lettre à une jeune poétesse. On pense à Rilke, évidemment. Et, là, en l’écrivant, je pense aussi à Werner Lambersy, qui, lui, a écrit une « lettre à un vieux poète ».
Qu’elles aient en commun la langue française n’empêche pas, au contraire, d’avoir des choses très différentes à exprimer. Chloé Delaume ouvre l’adresse : elle tutoie, donne des chiffres, en appelle à la sororité. Et puis il y a les autres, celles qui tutoient, celles qui vouvoient, celle qui écrit à la petite de CM2 qu’elle était, celle qui raconte la situation de la poésie dans le pays d’où elle vient et de la place des femmes, celle qui pense à Lawrence Ferlinghetti (un vieux poète qui vient de mourir), celles qui citent d’autres poètes, celles qui, celles qui, et celle qui écrit à la poète S.