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quel que soit ce que vous voulez commander. Ca ne vous coûtera pas plus cher, c’est livré en 24h et c’est une bonne façon de supporter le blog.La Huawei Watch GT 3 est la première montre GPS de la marque chinoise que j’ai testée. Pourtant, c’est loin d’être la première montre connectée de la marque. Mais bon, je n’ai jamais cherché à tester toutes les montres connectées du marché. Pour commencer, il y en a beaucoup trop ; ensuite, je tiens à conserver une ligne éditoriale orientée vers un usage sportif.
Alors qu’est-ce qui m’a décidé à réaliser ce test ? Une petite ligne sur la fiche produit : géo localisation à double fréquence. Cette innovation améliore la précision GPS. Et jusqu’à la sortie de la Huawei Watch GT 3, seule la Coros Vertix 2 la mettait en application, pour un résultat probant lors de mon test.
Donc j’ai voulu vérifier ce que ça donnait sur la Huawei Watch GT 3. Car si la précision GPS est au rendez-vous, alors elle pourrait bien devenir une bonne surprise, comme l’a été l’Amazfit Stratos il y a quelques années.
Test Huawei Watch GT 3 : le verdict
Sur le papier, la Huawei Watch GT 3 combine des capteurs précis et de bons algorithmes pour le sport, du running au triathlon. En pratique, elle n’est quand même pas au niveau de ses concurrentes (certes plus chères) pour les sportifs confirmés, ni pour les geeks. Son principal atout est sans doute son design.
POUR
Taille et résolution de l’écran
Autonomie
Compatible avec ceinture cardio CONTRE
Pas de magasin d’applications
Pas d’export de données
Capteurs pas si précis qu’espéré
Présentation de la Huawei Watch GT 3
Elle remplace : Huawei Watch GT 2
Au-dessus dans la gamme : Huawei Watch 3
En-dessous dans la gamme : Huawei Watch Fit
Pour commencer, un mot sur le contexte. Huawei est un acteur de la guerre économique entre les Etats-Unis et la Chine depuis plusieurs années. Accusée d’espionnage, la marque fait l’objet de sanctions depuis 2019, qui lui interdisent notamment d’utiliser le système d’exploitation Wear OS de Google. Huawei a donc développé son propre OS Harmony pour faire tourner ses montres connectées récentes.
La Huawei Watch GT 3 n’est pas placée dans le haut de gamme de la marque. Leur montre connectée phare est la Watch 3, sortie mi-2021. La Huawei Watch GT 3 est donc la petite sœur, moins chère, mais qui profite de l’innovation du géo positionnement à double fréquence parce que sortie plus tard.
J’ai testé la Huawei Watch GT 3 46mm avec un iPhone 6. Il faut savoir que les montres connectées Huawei n’offrent pas les mêmes capacités ni les mêmes performances avec tous les smartphones. On sait tous qu’il y a des limites entre les appareils Apple et Android, mais là ça va plus loin :
- Les fonctionnalités sont différentes entre une utilisation avec un smartphone Huawei et un smartphone Android d’une autre marque
- Les fonctionnalités sont différentes en fonction des pays du monde
- L’autonomie est différente entre une utilisation avec un iPhone et un smartphone Android
Huawei détaille tout ça pour la Watch 3 mais pas pour la Watch GT 3.
Immédiatement, on peut dire que la Huawei Watch GT 3 ressemble à une montre connectée. Mais honnêtement, on ne repère absolument pas le côté low cost au premier regard. Le boitier est entièrement en acier inoxydable : le côté et le fond. La face avant est assez sympa. C’est un écran borderless mais qui n’est pas bombé sur les bords. C’est un chanfrein (genre comme si on avait limé le bord du verre à 45 degrés) tout autour sur lequel sont gravés des graduations des minutes. Ca donne l’impression qu’il y a une lunette noire alors qu’en fait non. Donc on a tous les avantages : le look d’une lunette mais le confort lors de l’utilisation du tactile (c’est plus agréable de glisse son doigt sur l’écran lorsqu’il n’y a pas de lunette).
Il y a 2 tailles de boitier :
- 46mm de large x 11mm d’épaisseur, bracelet 22mm
- 42mm de large x 10mm d’épaisseur, bracelet 20mm
Le boitier est donc fin dans les 2 cas, ce qui est pratique avec des vêtements à manches longues.
Huawei donne uniquement le poids des boitiers seuls (respectivement 42g et 35g). J’ai pesé le modèle 46mm que j’ai testé, équipé du bracelet silicone standard à 74g. C’est à peu près le poids d’une Vertix (49mm de large), d’une Suunto 7 (50mm), d’une Grit X Pro (47mm) ou d’une Enduro (51mm). Donc on peut dire que le boitier en acier apporte certes de la robustesse mais aussi des grammes en plus.
Tous les modèles sont étanches à 50m.
Deux boutons sont situés sur le côté droit, dont celui du haut est une molette (comme sur une Apple Watch ou une Coros donc). Cette molette a un retour haptique, c’est-à-dire qu’elle vibre à chaque ‘cran’ mais il n’y a pas de cran. C’est un plus à l’utilisation par rapport à une molette qui tourne dans le vide.
Je trouve la configuration des boutons vraiment contre-intuitive. Ou en tout cas différente de ce à quoi je m’attendais. J’ai bien galéré au début. Avec une telle configuration, je m’attendais à ce que le bouton molette serve à naviguer dans les menus (lorsqu’on le tourne), à valider (lorsqu’on appuie dessus) et que celui du bas serve à annuler / revenir en arrière.
Ben pas tout à fait. Quand on tourne la molette depuis la watchface, il ne se passe rien (alors que ça pourrait faire défiler les widgets mais non). Si on la tourne dans un menu, on arrive bien à le faire défiler avec la molette. Un appui sur le bouton du haut sert soit à ouvrir la galerie d’application, soit à revenir à la watchface. Celui du bas peut être personnalisé pour ouvrir une application (appui court) ou ouvrir l’assistant virtuel de Huawei (appui long). Moi je l’ai configuré pour accéder directement à la liste des profils sportifs (évidement). Si on navigue dans un menu, le bouton du bas sert alors à valider.
Bon, ça veut dire que si on a les doigts mouillés, on peut quand même lancer un enregistrement de séance avec la molette et le bouton du bas, sans avoir à utiliser le tactile.
Mais quand même, le mieux c’est d’utiliser l’écran tactile. On peut appuyer pour sélectionner, glisser le doigt horizontalement pour faire défiler les widgets, glisser le doigt de gauche à droite pour revenir en arrière. De haut en bas, on fait descendre un panneau de configuration et de bas en haut, on accède aux notifications.
L’écran OLED est lumineux, réactif, impeccable. Il est surtout énorme :
- 36mm de diamètre pour la Huawei Watch GT 3 46mm, avec une résolution de 466 x 466 pixels
- 33mm pour la Huawei Watch GT 3 42mm
C’est plus que sur la Venu 2 (416 x 416) et même plus que la Galaxy Watch 4 Classic (450 x 450). Par défaut, l’écran ne reste allumé que pendant 5 secondes. On peut activer un mode allumage permanent, que ce soit en utilisation montre connectée ou enregistrement sportif. La luminosité se règle manuellement ou automatiquement.
Sur la douzaine de widgets qui existent, on peut en choisir 6 (en plus de la watchface) :
- Météo
- Sommeil
- Indice de capacité de course
- Programme d’entrainement
- Boussole
- Baromètre / altimètre
- Stress
- Rythme cardiaque
- Lecteur de musique
- Phase lunaire
- Activité quotidienne
- Rythme cardiaque au repos
- Température cutanée
- Journal d’appels
- Contacts
- SpO2
Tous ces widgets (et même plus) se retrouvent ensuite via la grille d’applications qu’on peut ouvrir en appuyant sur le bouton du haut.
Les alertes se font par vibration et/ou sonores. Le volume est réglable pour le mode montre connectée et pour l’utilisation sportive. De même, on peut régler la force des vibrations.
La puce GPS est également compatible GLONASS, Galileo, Beidou. Mais surtout, elle fonctionne en double fréquence (L1 + L5) ! Au moment où je réalise ce test, la seule montre GPS qui fonctionne en double fréquence, c’est la Coros Vertix 2. Et mes tests montrent que ça améliore significativement la précision GPS.
La construction du capteur cardio optique est originale : seulement 2 diodes mais 8 photocathodes, couvertes par une lentille de Fresnel dont le rôle est de concentrer l’émission lumineuse. Il sert à mesurer la fréquence cardiaque et l’oxygénation sanguine (SpO2).
Il y a un altimètre barométrique.
On trouve les autres capteurs habituels : accéléromètre, gyroscope, boussole.
Il faut ajouter à ça un capteur de température cutanée.
Comme beaucoup d’autres montres connectées, on ne pouvait pas connecter de capteur externe (comme une ceinture cardio). Mais 1 semaine avant la publication de cet article, une mise à jour a ajouté la possibilité de coupler une ceinture cardio en Bluetooth.
Un micro et un haut-parleur sont intégrés au boitier.
La Huawei Watch GT 3 est dotée de 4Go a mémoire. Ca parait pas énorme face aux 16Go de la Galaxy Watch 4 ou aux 32Go de l’Apple Watch 7. Mais bon, comme il n’y a pas de magasin de téléchargement d’applications (et pas de cartographie évidemment), ça ne devrait pas poser de problème. Ces 4Go sont donc utilisables pour stocker de la musique (environ 500 morceaux).
Au niveau des connexions ne se trouve que le Bluetooth, pas de Wifi.
Par défaut, une vingtaine de profils sportifs sont accessibles depuis la liste des favoris depuis la montre :
- Course en extérieur, trail, course en intérieur
- Vélo, vélo en intérieur
- Nage en piscine, nage en eau libre
- Randonnée, marche, rando en montagne
- Ski, snowboard
- Ski de fond
- Triathlon
- Vélo elliptique, rameur
- Autre
Après, on peut aller piocher parmi environ 80 profils sportifs supplémentaires, qu’on peut importer dans la liste des favoris : HIIT, yoga, muscu, crossfit, quelques sports de combat, une dizaine de profils de danse, roller, fléchettes (si si, je vous jure), laser game, des sports de raquette, des sports collectifs, des sports d’eau, etc.
La Huawei Watch GT 3 est capable de détecter automatiquement certaines activités : marche, course, vélo elliptique, rameur. L’objectif est plus de vous rappeler de lancer un enregistrement que d’enregistrer automatiquement une activité. En gros, si vous oubliez de lancer l’enregistrement sur votre montre, une alerte va vous prévenir et vous inciter à le faire.
Les capacités d’entrainement sont exceptionnelles pour une montre connectée qui n’est pas spécialement marketée pour un usage sportif :
- Objectifs : distance, temps, calories
- Programmation d’intervalles simples depuis la montre
- 13 séances d’entrainement pré-enregistrées : de la sortie longue en EF à la séance de fractionné en passant par une séance alternant marche/course
- Programmation de séance d’entrainement
- Plan d’entrainement personnalisé 5km, 10km semi, marathon
Dans l’application Huawei Santé, on est sensé avoir accès à des plans d’entrainement et la programmation d’entrainements complexes. Malheureusement, sur l’appli pour iOS, ces 2 fonctionnalités sont absentes.
Huawei utilisait ces dernières années des algorithmes Firstbeat, comme les montres GPS Garmin ou Suunto. Mais désormais, ce n’est plus le cas. Je ne sais pas si c’est une conséquence du rachat de Firstbeat par Garmin ou pour une autre raison. Huawei a donc développé ses propres algorithmes de calcul du VO2max, du training effect et du temps de récupération.
Depuis l’application, on peut personnaliser sa FCmax et choisir la méthode de constitution des zones cardio : %FCmax, FCseuil ou FC de réserve.
Et en plus de ça, on trouve le suivi d’itinéraire et le retour départ, des fonctionnalités qui sont encore très rares sur les montres GPS low cost.
Le principal problème avec l’application Huawei Santé, c’est qu’on ne peut pas synchroniser les données vers des appli tierces comme Strava. On ne peut pas non plus faire d’export manuel, ce qui m’a bien posé problème pour étudier la précision de la Huawei Watch GT3, notamment pour ce qui est du capteur cardio optique. Pour être clair, vos données sont bloquées sur les serveurs de Huawei. Avec un smartphone Android il semblerait qu’on puisse synchroniser les données vers Strava en passant par l’intermédiaire de l’appli Health Sync (mais je n’ai pas testé, puisqu’elle est introuvable sur iOS).
On peut enregistrer avec la Huawei Watch GT 3 tout ce qui se fait actuellement sur la majorité des montres connectées qui font du suivi d’activité quotidienne : nombre de pas, distance, étages gravis, calories brûlées, toutes les données cardio et d’oxygénation sanguine, stress. Il ne manque pas grand-chose, si ce n’est un électrocardiogramme.
La panoplie de fonctionnalités de montre connectée est finalement relativement restreinte. Elle reçoit bien les smart notifications, les appels (on peut même prendre un appel directement depuis la montre), la météo et il y a un lecteur de musique. Il manque des choses comme le Wifi, le paiement sans contact, le téléchargement d’applications, un assistant virtuel, un calendrier pour être au niveau d’une Apple Watch ou d’une Samsung Galaxy Watch 4.
Télécharger le manuel utilisateur
Autonomie
La recharge se fait par induction avec un plot qui s’aimante à l’arrière de la montre.
En utilisation montre connectée, Huawei annonce pour le gros modèle (46mm) une autonomie allant de 8 à 14 jours en fonction de l’usage (plus on reçoit de notifications, plus on utilise l’écran et plus l’autonomie diminue).
Huawei détaille les conditions qui permettent d’arriver à 14 jours d’autonomie : 200 allumages d’écran par jour, cardio 24h/24, smart notifications (50 messages par jour), suivi du sommeil, 30 minutes de musique par jour, 90 minutes de sport avec GPS par semaine, 30 minutes d’appel téléphonique via Bluetooth (en parlant à la montre). C’est déjà pas mal.
Avec mon usage (un usage normal quoi) et sans sport, je tiendrais facilement 10 jours. Ce nombre dépend aussi du réglage que vous faites concernant les capteurs : le suivi de la FC, du stress, du SpO2 (ça consomme beaucoup) et de la température cutanée en continu.
Et puis l’allumage de l’écran en permanence divise carrément à lui tout seul l’autonomie par 2.
L’autonomie du petit modèle (42mm) est substantiellement plus réduite : entre 4 et 7 jours.
En utilisation sportive en extérieur (avec GPS et cardio optique), j’ai pu compter sur 15h avec l’extinction automatique de l’écran et 7h30 avec l’allumage permanent.
Dit comme ça, ça ne parait pas énorme par rapport à ce qu’on trouve actuellement sur le marché. Mais je vous rappelle que c’est une autonomie en mode GPS double fréquence. Sur la Vertix 2, ça divise par 3 l’autonomie. Donc on peut imaginer qu’en mode GPS seul la Huawei Watch GT 3 afficherait 45h d’autonomie.
Pour une montre avec un tel écran AMOLED, je trouve ça très intéressant. Ca couvre les besoins d’une grosse partie des sportifs pour une montre connectée qu’on ne recharge qu’une à deux fois par semaine. C’est très intéressant.
Huawei Watch GT 3
Champs de donnée
- FC
- Allure : instantanée, tour
- Vitesse : instantanée, tour, moy
- Distance : instantanée, tour
- Chrono
- Heure
- Cadence
- Nombre de pas
- Calories
- D+
- Altitude
- Training effect : aérobie, anaérobie
- Sauts : total, accrochages, sans accrochages
- Ski : vitesse max, descente totale, nombre de descentes, pente max
- Rameur : mouvements, fréquence de mouvement
Running
Au moment de choisir un profil sportif pour effectuer une séance de sport, il y a un petit détail bien pensé : on voit en haut le temps de récupération restant. Je n’ai jamais vu ça chez les marques de montres GPS pourtant plus orientées sport comme Garmin, Polar, Suunto. D’habitude, c’est l’autonomie restante qui est affichée là. Je trouve ça intéressant comme présentation des données (la bonne donnée présentée au bon moment).
En mode allumage permanent, l’écran réduit quand même sa luminosité au bout de quelques secondes. Ca réduit la lisibilité en extérieur, au soleil. Mais dès qu’on tourne le poignet ou qu’on touche au tactile la luminosité revient à fond pendant quelques secondes.
On peut activer un coach vocal, soit dans des écouteurs, soit via le haut-parleur (vos amis sportifs risquent d’être surpris la première fois). Mais je trouve qu’il est trop présent. Il donne des indications dans 3 cas :
- A chaque tour automatique (1km en course à pied)
- Pour signaler si on est en avance ou en retard par rapport à l’objectif d’allure du partenaire virtuel (le fantôme)
- A chaque fois qu’on gagne 1 point de training effect
Vous voyez, ça fait beaucoup de blabla à chaque séance (un peu moins si vous ne fixez pas d’allure cible). Genre il dit un truc toutes les 2 minutes.
Pour ce qui est de l’aide à la navigation, le suivi d’itinéraire est pourri, tandis que le retour départ est plutôt bien fait. L’application Huawei Santé n’intègre pas d’outil pour tracer des itinéraires, mais on peut soit en importer (en GPX) soit utiliser l’enregistrement d’une précédente sortie comme itinéraire pour une suivante.
On dirait que la programmation du suivi d’itinéraire n’est pas terminée. On peut charger un itinéraire GPS et bon voit bien l’itinéraire en bleu sur l’écran. On voit aussi notre position matérialisée par une flèche cerclée au milieu de l’écran. En plus, on peut zoomer / dézoomer, super. Mais on ne voit pas notre trace GPS, dommage. Surtout, l’écran n’est pas mis à jour en continu mais seulement lorsqu’on change de zoom. Ah là, c’est complètement pourri. Ma conclusion c’est que ça peut servir sur une randonnée mais ce sera difficilement exploitable en courant ou à vélo.
Par contre le retour départ est bien fait. Si on n’a pas chargé d’itinéraire à suivre, alors l’écran de navigation va afficher en bleu notre trace GPS enregistrée. On peut choisir le retour en ligne droite, à vol d’oiseau, ou à rebrousse-chemin par rapport à notre trace GPS. Dans le 2e cas, on a même le guidage vocal turn by turn qui nous prévient quand il faut tourner.
Le VO2max calculé par Huawei est un tout petit peu plus faible que celui que me donne Garmin et Coros (47 contre 49), mais c’est en train de converger, donc je pense qu’on peut dire que c’est pas mal. Rappelez-vous qu’il faut environ 1 mois pour que ce genre d’algorithme physiologique se fiabilise.
Temps de récupération calculé à la seconde près ! Au moment où j’écris ces lignes, la montre me recommande de ne pas faire de séance de sport intense avant 20h 18min 36s. Précis quoi.
Autres sports
La majorité des profils sportifs (le vélo par exemple) sont des copies du profil de course à pied. On n’a pas tout à fait accès aux mêmes réglages d’un profil à l’autre. Néanmoins, certains ont vraiment un fonctionnement particulier :
- Natation en piscine et natation en eau libre : c’est très rare pour une montre connectée qui n’est pas spécialisée dans le sport.
- Corde à sauter : comptage automatique du nombre de sauts. Sympa.
- Rameur : comptage du nombre de mouvement et affichage de la fréquence ce rame.
- Musculation : à là, déception, pas de détection automatique des mouvements et comptage des séries. Dommage.
- Triathlon : encore une fois, c’est un profil sportif (ou plutôt un enchainement de 3 profils sportifs) qui est très rare sur les montres connectées non sportives.
Précision GPS / cardio
Comme je n’ai pas pu exporter les données de mes séances, il m’a été très difficile de faire les comparatifs de précision auxquels vous êtes habitués sur mes tests. Alors comme on peut exporter les traces GPS au format GPX pour faire des itinéraires, j’ai quand même pu comparer la précision GPS de la Huawei Watch GT 3 avec d’autres montres GPS. De plus, lors de l’export, les données de durée et de dénivelé se transforment en n’importe quoi. Donc n’en tenez pas compte, regardez uniquement la trace GPS et la distance totale.
On ne peut pas choisir son mode de géopositionnement. Tous les systèmes satellites sont activés en même temps, y compris le géopositionnement par double fréquence. La précision est donc théoriquement toujours maximale, au prix d’une consommation d’énergie supérieure.
J’ai rapidement identifié que la trace GPS de la Huawei Watch GT 3 était très lissée. Toutes les autres montres GPS avec lesquelles j’ai pu la comparer produisent des traces GPS plus appuyées dans les virages.
J’ai remarqué plusieurs fois un phénomène de survirage puis sous virage (voir la trace ci-dessous sur laquelle je me déplaçais de droite à gauche).
En forêt pas top. Théoriquement, l’avantage du géo positionnement à double fréquence est surtout visible en ville et en montagne. Ca ne fait pas une grosse différence en forêt.
On voit qu’en forêt la trace GPS n’est précise ni dans les virages (à gauche), ni en ligne droite (à droite).
Un petit tour, telles les marionnettes, pour confirmer une fois de plus que la trace GPS de la Huawei Watch GT 3 est très lissée. Alors je ne sais pas si c’est l’enregistrement des points GPS qui est approximatif ou si la géolocalisation à double fréquence fonctionne très bien mais qu’un algorithme passe par derrière pour lisser la trace.
C’est une fois de lus très visible sur les petits sentiers. Là, notez que dans ce genre de situations, le lissage des virages a un impact sur la distance totale.
Activité quotidienne
Par défaut, le suivi du sommeil et la détection de fréquence cardiaque anormale sont activés. L’enregistrement de la FC est par défaut en mode intelligent, qui ajuste la fréquence des mesures en fonction de l’activité. Il y a aussi un mode continu. On peut activer en plus le suivi :
- du stress
- de l’oxygénation sanguine (SpO2)
- de la température cutanée
Ces réglages sont à faire en fonction de ce qui vous intéresse et de leur impact sur l’autonomie.
Sanitas est un tableau de bord de la vie saine, accessible depuis l’appli Huawei Santé et l’application Sanitas sur la montre. On y trouve des objectifs dans les domaines suivants :
- Activité physique (nombre de pas)
- Activité sportive (minutes intensives par semaine)
- Stress (exercices de respiration)
- Sommeil (régularité du réveil)
- Sommeil (heure de couché)
- Hydratation (litres par jour)
A chaque fois, on peut définir l’objectif, le rappel (ou pas) et l’heure à laquelle on veut être alerté.
La représentation graphique synthétique est une feuille de trèfle, avec 3 feuilles orange violet et bleu, qui grandissent au fur et à mesure qu’on atteint les objectifs. L’idée est la même que les anneaux d’une Apple Watch mais sous forme d’une feuille de trèfle. On la retrouve sur la montre.
On peut aussi activer un rappel d’activité, pour être incité à bouger.
Huawei Santé suit aussi les minutes intensives en les détaillant par discipline pratiquée.
Il y a de nombreux graphiques de fréquence cardiaque sur l’application, qui permettent notamment de voir sa FC repos, FCmoy, FCmax sur différentes période (journée, semaine, mois, année). Les données de FC au repos sont cohérentes avec celles relevées avec une montre cardio GPS Garmin portée à l’autre poignet.
La présentation du suivi du sommeil est très succincte sur le widget. On a uniquement la durée du sommeil. Par contre il y a beaucoup plus de détails sur l’application. On y trouve toutes les données habituelles de durée (totale et par phase de sommeil), heures de coucher et réveil ainsi qu’un score de sommeil. Les graphismes sont jolis et des commentaires écrit accompagnent ces données, avec une mise en perspective des données de la dernière nuit par rapport aux statistiques habituelles. Ca, j’aime bien, car ça permet de comprendre et pas juste regarder un nombre inintelligible.
Les siestes sont détectées et leurs données intégrées dans l’analyse du sommeil.
Bon, j’ai quand même eu plusieurs erreurs sur l’enregistrement du sommeil, jusqu’à 1h en plus. A chaque fois, il confond le moment où je me mets au lit pour lire avec l’heure d’endormissement.
Passons maintenant à la température cutanée. La température de la peau, mesurée par la montre. Ca a l’air de fonctionner, puisque la température est effectivement plus chaude la nuit, quand je dors sous ma couette. Elle diminue quand je me lève et elle diminue encore quand je sors dehors (on est fin novembre lorsque je réalise ce test).
J’émets quelques doutes sur la fiabilité de ces données, au regard de la mention dans le manuel utilisateur : « Pendant la mesure, portez l’appareil de manière relativement serrée pendant plus de dix minutes et restez dans un environnement détendu à température ambiante (environ 25 °C). » Donc ce truc est capable de mesurer ma température cutanée quand il fait 25° uniquement. Et puis on s’imagine bien que selon qu’on expose la montre au froid ou qu’on la tienne au chaud sous une manche, ça va impacter le capteur de température placé dans la montre.
OK, mais quelqu’un sait à quoi ça sert ?
Il y a une application pour faire une séance de respiration guidée dans le but de déstresser. Mais il n’y a pas d’alerte de stress élevé, il faut le faire à sa propre initiative. On choisit la durée (1, 2, 3 minutes), la fréquence de respiration (6, 7, 8 par minute) et il suffit ensuite de suivre le symbole ying-yang pour inspirer puis expirer. En fin de séance, on obtient la fréquence cardiaque moyenne. Je suis un peu déçu, je pense que ça aurait été pas mal de nous présenter une statistique de stress, au début et à la fin, histoire de voir l’efficacité et éventuellement relancer une séance supplémentaire.
Montre connectée
On peut stocker jusqu’à 10 watchfaces dans la montre, mais il y en a bien plus dans l’application Huawei Santé. Je n’ai même pas réussi à aller au bout tellement il y en a. Les designs sont variés et rendent bien sur le superbe écran OLED.
Par contre, il n’y a pas d’autres applications à télécharger sur l’appli pour iOS. Sur un smartphone Android, il y a une petite galerie d’applications mais j’ai lu sur le net qu’elle n’en contenait qu’une vingtaine.
On peut activer l’allumage de l’écran en permanence. Mais dans ce cas, on est restreint à une demi-douzaine de watchfaces qui ont toutes le point commun d’être simples (donc de ne pas trop consommer). Dans ce cas, la montre affiche la watchface simple en permanence et lorsqu’on appuie sur un bouton, l’affichage bascule sur la belle watchface que vous avez choisie.
Sur la montre, on accède à la grille d’applications en appuyant sur le bouton du haut. Il y en a 24 qui sont déjà installées. Il n’y a que les icônes donc au début il faut un peu tâtonner pour savoir à quoi chacun correspond. Sinon, on peut l’afficher sous forme de liste et dans ce cas on voit l’icône et le nom. Ces icônes peuvent renvoyer vers un widget (SpO2, météo par exemple) ou une appli (chrono, boussole, exercice de respiration, etc)
Depuis la watchface, le fait de glisser le doigt de haut en bas fait descendre un panneau de configuration. Il n’est pas personnalisable et contient des raccourcis pour accéder aux paramètres, la recherche de téléphone, le mode ne pas déranger, le réglage d’une alarme, l’écran allumé en permanence et une fonction pour vider l’eau du trou du haut-parleur (attention, ça émet des bips assez forts).
On peut importer jusqu’à 10 contacts du carnet d’adresse de notre smartphone dans la montre. Ca permet ainsi de passer un appel vers ces contacts directement depuis la montre. On peut utiliser le micro et le haut-parleur de la montre pour converser, mais l’appel passe quand même via le smartphone qui doit être connecté en Bluetooth (il n’y a pas de puce 4G donc la montre n’est pas autonome sur ce point). Par contre, on ne peut pas envoyer de message (SMS ou WhatsApp) à ces contacts.
Dans le sens réception (quelqu’un qui nous appelle), on peut également prendre l’appel depuis la montre, parlant dans le micro et écoutant avec le haut-parleur (comme vous l’avez rêvé dans votre jeunesse en regardant K2000).
Le haut-parleur peut aussi être utilisé pour écouter de la musique. En fait, à chaque fois, on a 3 choix : utiliser le téléphone en mode téléphone (collé à l’oreille), le mode haut-parleur du téléphone ou le mode haut-parleur de la montre.
Vous voulez faire un truc trop cool ? Avec le lecteur de musique, le haut-parleur et l’étanchéité à 50m de la montre, vous pouvez écouter de la musique sous la douche !
Pour la sécurité, on peut verrouiller l’écran avec un code, comme pour son smartphone.
Le paiement sans contact Alipay n’est disponible que pour les utilisateurs de certaines régions du monde.
Le widget météo est vraiment complet. Il est composé de plusieurs écrans :
- Le premier écran donne la météo du moment
- Le suivant sur les 8 heures à venir
- Les 2 suivants pour les 6 jours à venir
- Le suivant donne les heures du Soleil sur 4 jours
- Les 2 suivants donnent les heures et les phases de la Lune
- Le dernier indique les heures de marée si vous êtes proche de la mer
Le widget baromètre / altimètre est très beau mais pas super bien fait. Le graphique ne présente que la courbe du jour et pas des 24 dernières heures. Donc si vous consultez la courbe de pression atmosphérique à 8h du matin, vous n’avez que la partie de minuit à 8h.
L’assistant virtuel de Huawei, AI Voice, n’est disponible qu’avec un téléphone Huawei EMUI 10.1, donc je n’ai pas pu tester ce qu’il donne en français.
J’ai rencontré d’autres limites qui sont probablement dues au fait que j’ai couplé la Huawei Watch GT 3 avec un iPhone. Premièrement, on ne peut pas répondre aux messages (classiques pour toutes les montres connectées hors Apple Watch, c’est Apple qui bloque ça, pas de la faute de Huawei). Deuxièmement, bien que le widget de lecteur de musique était fonctionnel sur la montre, on ne peut pas transférer de la musique du smartphone via l’application Huawei Santé. Et je vous rappelle qu’il n’y a pas de Wifi. Le manuel utilisateur indique que cette fonctionnalité n’est disponible qu’avec les téléphones Huawei HarmonyOS 2 / Android 6.0 ou plus récent ou les tablettes HarmonyOS 2.
J’ai aussi subi régulièrement des déconnexions entre la montre et mon iPhone. Heureusement, elles se règlent facilement en allant dans l’appli et forçant la reconnexion manuellement.
Conclusion du test de la Huawei Watch GT 3
La Huawei Watch GT 3 est une montre pas trop connectée mais pas trop basique non plus, avec une autonomie très intéressante qui permet d’écarter l’obligation de la recharger tous les 1 ou 2 jours, même en allumant l’écran en permanence.
Elle se destine aux sportifs occasionnels. Elle est facile et agréable à utiliser. Mais elle est encore trop limitée pour plaire aux athlètes plus confirmés, même si on peut coupler une ceinture cardio, notamment à cause de la difficulté de synchronisation avec Strava, Nolio ou Training Peaks.
Son positionnement tarifaire en fait du low cost par rapport à des montres GPS multisports Garmin mais pas si low cost que ça en fait. Elle tombe dans la même tranche de prix que les Samsung Galaxy Watch 4 les moins chères et que l’Apple Watch SE. Couplées avec un smartphone Android, les Samsung ont clairement l’avantage sur le côté smartwatches depuis qu’elles sont passées sous Wear OS mais la Huawei Watch GT 3 a un énorme avantage sur l’autonomie. Elle reste très intéressante face à des montres comme la Venu 2 (100€ plus chère) qui offrent des capacités très similaires.
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Lorsque vous consultez un article de « test », vérifiez toujours qu’il contient des vraies photos prises pendant le test. S’il ne contient que des images du produit sur fond blanc, alors ce n’est pas un test. L’auteur d’un tel article l’a écrit sans jamais avoir eu le produit dans les mains. Je vous laisse juger de la pertinence de ses analyses…
Un test complet, ça demande du temps. Je ne suis pas payé pour le faire. Si vous êtes intéressé par l’achat de matériel sportif, vous pouvez me soutenir en passant par un des liens ci-dessous. Je toucherai une commission, ce qui contribuera à l’avenir de ce blog (et je vous en remercie).
Huawei Watch GT 3
Au final, le problème de la Huawei Watch GT 3, c’est que ce n’est pas la meilleure montre connectée, ni la meilleure montre cardio GPS pour le sport, ni la moins chère des montres connectées low cost. Elle est un peu au milieu de tout ça, sans déclencheur fort d’action d’achat, si ce n’est peut-être son design qui, pour le coup, ne fait pas low cost.
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