La grande affaire de la semaine en Angleterre fut les fêtes des Boris Johnson. Alors qu'il le niait, il est maintenant démontré qu'au moment où les rassemblements étaient interdits, on faisait la fête dans la maison du premier ministre. Au même moment il est révélé que ses appartements ont été retapés grâce à un don, non déclaré, d'un riche partisan (en France ou condamne des François Fillon pour moins que ça ?).
Cela peut être examiné selon plusieurs angles. D'abord, les gens qui enfreignaient la loi, à l'époque des fêtes, étaient susceptibles d'une amende. Ensuite, il y a l'insulte : alors que l'Angleterre se privait, le gouvernement ne se refusait rien. Et il y a le mensonge. Le parti conservateur estime que "conservateur" est, avant tout, un état d'esprit. Et qu'il est l'exact opposé du comportement de M.Johnson. Ue réflexion entendue : l'exemple vient d'en haut.
Le plus intéressant, peut-être, sont les circonstances atténuantes qu'on lui trouve : quand on travaille aussi dur que nous, on a bien droit à une petite compensation.
Cela définit probablement le terme "élite", et pourquoi il est aujourd'hui employé avec dérision. Alors qu'après guerre le service de l'Etat était un sacerdoce, l'élite est désormais constituée de gens qui pensent avoir tous les droits, du fait de leur position sociale.
(Rubrique "people". On annonçait aussi que M.Johnson vient d'avoir un enfant. C'est le second qui lui naît, depuis qu'il est premier ministre. Je me demandais s'il s'était marié tard. En fait, c'est son nième mariage. Je n'ai pas fait un compte exact, mais, entre les légaux et les illégaux, il semble avoir engendré au moins huit descendants. Un modèle à suivre ?)